La logique a été respectée et la victoire a souri finalement aux plus méritants. Un vrai match de Coupe joué dans des conditions climatiques difficiles
Dans une finale plutôt fermée et de moyenne qualité, le CRB a remporté son 8e Trophée Docteur Maouche au détriment du onze phare de la Soummam, le sigle cher au regretté Hassan Lalmas) décrochant au passage le droit de disputer la Coupe de la CAF la saison prochaine.
Deux ans seulement après son dernier sacre, le «Chabab» qui, sous la houlette du Marocain Taoussi, ajoutera une 7e couronne à une vitrine déjà riche en distinctions, succède au palmarès à l’USM bel Abbès et reprend langue avec l’auguste reine qui finira par succomber à son charme, la bande à Amrani, un vieil habitué de l’épreuve qui en est maintenant à 4 victoires finales dans le costume d’heureux technicien en se montrant plus convaincant.
Dans la pure tradition Coupe, l’incontestable rendez-vous phare de toute saison qui se respecte dans un football algérien en manque de sensations fortes, celui qui est devenu le jardin fétiche des «Verts» a, sans surprise, fait le plein, les deux galeries, qui regrettaient une telle domiciliation qui soulèvera bien des interrogations, ont néanmoins tôt fait d’envahir les travées d’une enceinte qui s’avèrera exiguë (encore une fois le «5 Juillet» aurait été mieux indiqué), des milliers de fans des deux formations se retrouvant dans l’impossibilité de faire le déplacement de «la ville des roses» pour manque de sésame.
A l’arrivée d’une partie disputée sous un soleil de plomb et une chaleur étouffante, c’est les Belouizdadis, sur lesquels la dame a jeté son dévolu et qui ont eu le dernier mot en s’avérant plus concentrés dans les gestes décisifs. Aux moments où il fallait.
Comme sur cette belle action (ou action pourtant anodine) qui a vu, à la 76e mn, le métronome Sayoud, en patron de l’attaque, faire preuve d’opportunisme en prenant en défaut l’arrière garde adverse avant de battre sans rémission Alloui, son coéquipier Bousseliou, se chargeant de tuer le match à la 94e mn et plier l’affaire. Consécration logique…
Long round d’observation qui aura duré une éternité. Les 45e premières minutes n’ont pas suffit pour débloquer la situation, les deux formations décidant de se regarder longtemps dans les yeux sans prendre trop de risques devant. Plus frais physiquement, les Belouizdadis profiteront de l’attentisme des Béjaouis pour prendre le match à leur compte et mener quelques contres dangereux toutefois sans réel danger. C’est avec soulagement que les «Blancs» comme les «Rouges» accueilleront le coup de sifflet de l’arbitre les invitant à quitter le chaudron pour une pause de 15 mn afin de recharger leurs accus. Une 1ère période longue et pénible. Sans attrait surtout. A la pause tout est à faire…
Au retour de la pause-citrons et sans que la finale ne s’emballe réellement, c’est encore le CRB qui reprend l’ascendant face à une JSMB aux aguets mais toujours prudente et tenant son vis-à-vis en respect jusqu’à cette fatidique 76e mn et la patte magique de Amir Sayoud qui, du plat du pied, mystifie l’infortuné portier béjaoui, Alloui, abandonné sur cette action par sa défense et ouvre le score à un moment crucial de la partie. Laâquiba peut préparer la fête même si les jeux ne sont pas encore faits.
Un quart d’heure plus tard, la messe sera dite. Le CRB soulèvera logiquement sa 8e Coupe, son très avisé coach, Amrani, sa 4e personnelle, les 4 minutes de temps additionnel n’y feront rien et ne changeront en rien à la décision de la «Dame» qui a fait son choix, Bousseliou, déjà passeur décisif, sur l’ouverture du score, enfonce le clou dans les ultimes instants (94+4) et met à l’abri son équipe en doublant la mise.
Dans une atmosphère estivale (le thermomètre culminait à plus de 30°) et écrasées par les grosses chaleurs et un taux d’humidité très élevé, les deux galeries, qui ont pris place tôt le matin (ouverture des portes à 9H00) et du patienter près de huit longues heures avant le coup d’envoi, si elles ont tôt fait de créer une belle ambiance, n’ont pas eu trop à s’employer en raison du manque d’occasions franches de scorer.
Prenant leur mal en patience, les 22 000 présents, les deux «kops» surtout, n’ont pas omis, comme ils l’ont promis et «Hirak» oblige, de réserver un accueil des plus hostiles aux officiels et à leur tête le MJS Bernaoui chargé à l’occasion de suppléer les absences du président d’Etat, Bensalah, et du 1er Ministre, Bedoui, avant le traditionnel «Kassaman» interprété par la Garde Républicaine.
S’ensuivront d’ailleurs de longs moments de confusion avec l’évacuation de la tribune officielle bombardée par des projectiles de toutes sortes. Une finale peu passionnante et qui n’aura valu que par son indécision, les deux buts belouizdadis et cet instant magique qui aura vu le capitaine Nessakh soulever le précieux trophée.
Finale de la Coupe d’Algérie
Stade Mustapha Tchaker de Blida à 17h00 : CR Belouizdad 2 – JSM Béjaïa 0 (En cours)
- BUT : Sayoud ouvre le score pour le Chabab à la 76e minute de jeu
- BUT : Bousselliou enfonce le clou à la 94e minute de jeu
Les équipes
CRB : Cedric – Zeroual – Nessakh – Keddad – Bouchar – Balegh – Bechou – Sayoud – Tariket – Selmi – Djerrar. Entraîneur : Amrani
JSMB : NAFAA – Maddour – Khellaf – Belmessaoud – Zenasni – Niati – Bensaya – Allali – Mokhtar – Daouadji – Baïteche. Entraîneur : Bouakkaz
Arbitre : Mohamed Saïdi, assisté de Abbès Akram Zerhouni et Mohamed Serradj