Depuis que les décideurs dans le football saoudien ont ouvert la porte de leur championnat aux gardiens étrangers, chose qu’ils ne faisaient pas par le passé, la cote des portiers algériens n’a pas cessé de grimper.
La diaspora des gardiens algériens en Arabie Saoudite ne cesse de briller. à leur tête, on peut citer notamment l’ancien portier de la JSK et d’autres clubs de l’élite algérienne, Malik Asselah.
Avec 44 arrêts en championnat cette saison, Malik, sociétaire du club d’Al-Hazm, est le meilleur keeper du championnat saoudien, devançant logiquement ses deux compatriotes internationaux algériens Azzedine Doukha et Raïs Ouaheb M’Bolhi, qui lui compte 40 arrêts décisifs avec Al-Ittifaq.
Asselah a encore prouvé sa valeur face aux champions d’Asie, et champions en titre d’Arabie saoudite, en l’occurrence, Al-Hilal. Le portier de 32 ans a réalisé pour l’occasion l’un de ses meilleurs matchs de la saison, contribuant grandement au nul (1-1) obtenu par son équipe face au troisième au classement de la dernière Coupe du monde des clubs, pour le compte de la 16e journée de championnat saoudien.
Le gardien algérien a fait quatre arrêts durant la rencontre mais n’a pas pu faire grand chose sur le but égalisateur de Giovinco à la 90e minute.
Très bon également au cours de l’exercice dernier, Asselah n’a néanmoins pas eu la chance de revenir en sélection nationale. Le sélectionneur Djamel Belmadi lui a préféré Doukha et Oukidja, en plus bien sûr du gardien titulaire, M’Bolhi.
Malgré cela, l’actuel dernier rempart d’Al Hazm ne désespère pas de réaliser son rêve, et pourquoi pas participer à la prochaine campagne de qualification au Mondial dès mars 2020. «Bien sûr, je ne désespère pas de retrouver la sélection nationale. Je fais mon travail, j’essaye de rester régulier dans mes performances et c’est au coach Belmadi de juger.
On lui fait tous confiance et on respectera ses choix en toute sportivité. Je suis Algérien et je possède le S12 donc comme le coach l’a dit, à moi de bosser et de le faire douter pour revenir en équipe nationale», déclare-t-il.
Depuis la CAN-2017 au Gabon, et au cours de laquelle l’équipe nationale est sortie dès le premier tour, Asselah n’a plus porté le maillot des Verts.
Mais les spécialistes sont unanimes à louer sa belle progression ces deux dernières années, exactement depuis qu’il a rejoint le championnat saoudien.
Les bonnes conditions dans lesquelles il est mis du côté de la Péninsule arabe en est bien sûr pour quelque chose : «Les Saoudiens sont en train de creuser un grand faussé, ils travaillent beaucoup et mettent de gros moyens pour avancer. Il ne faut pas avoir honte de le dire, ils sont en avance par rapport à plusieurs championnats arabes, pas uniquement sur celui de l’Algérie. Ils prennent comme modèle de développement l’Angleterre.
Ils ramènent de grandes compétences étrangères et investissent beaucoup sur les infrastructures. Les joueurs professionnels recrutés sont aussi d’un grand niveau, à l’image d’Edouardo, Gomis qui est l’un des meilleurs buteurs de l’histoire du football français. Ils sont en négociations avec Banega et Belhanda… Sincèrement, ce n’est pas la Liga ou la Premier League mais le rythme est plus élevé que celui de l’Algérie», avoue-t-il.