Les saisons se suivent et se ressemblent au MC Alger en matière d’instabilité managériale, avec la nomination, mercredi, d’Abdenacer Almas en tant que nouveau président du Conseil d’administration (CA) en remplacement d’Achour Betrouni, démissionnaire.
Almas, expert juridique au sein de Sonatrach et ancien secrétaire général du GS Pétroliers, devient le 10e président du « Doyen » en 7 ans seulement, soit depuis le retour aux commandes de l’entreprise nationale d’hydrocarbures en 2013, ce qui représente un triste record pour une formation de l’élite.
Pourtant, le Mouloudia, dauphin au terme de la phase aller, à deux points du champion d’hiver le CR Belouizdad et toujours en lice en Coupe arabe et Coupe d’Algérie, « pouvait facilement éviter cet énième changement si Achour Betrouni et le directeur général sportif Fouad Sekhri (limogé), avaient fait preuve de sagesse et de retenu », eux qui ont étalé leur linge sale par presse interposée, estime-t-on dans la famille du club.
S’en est suivi un sit-in de protestation des supporters, lundi dernier, devant le siège de Sonatrach, actionnaire majoritaire du club. Ils étaient nombreux à exprimer par chants et slogans leur colère et déception contre la gestion que certains estiment carrément « mauvaise » en raison notamment du conflit entre Betrouni et Sekhri.
Une action qui a trouvé finalement un écho favorable chez les décideurs, lesquels n’ont pas tardé à faire le ménage « dans l’intérêt d’un club », disent-ils, qui court derrière un titre de champion le fuyant depuis 10 ans.
Nominé à la tête du CA en août 2019 en remplacement de Mohamed Hireche, Betrouni n’a pas fait long feu pour son deuxième passage à la tête du « Doyen » après un premier en 2015-2016, lui qui espérait mener le club algérois vers la consécration. Son conflit avec Sekhri, né surtout du limogeage de l’ancien entraîneur français Bernard Casoni, ne lui a pas permis d’aller jusqu’au bout de son objectif.
Hocine Amrouche était le premier président du Conseil d’administration du club sous Sonatrach, depuis son retour en janvier 2013. Il est resté aux commandes pendant six mois, avant qu’il ne soit démis de ses fonctions suite à l’affaire des médailles que ses joueurs n’ont pas voulu recevoir à l’issue de la finale perdue de Coupe d’Algérie face à l’USM Alger (0-1).
Plusieurs présidents se sont succédé ensuite à la tête du club, dont notamment Boudjemaâ Boumella (2013-2014), ou encore Fodil Yaici. Ce dernier, estimant qu’il n’avait pas l’envergure d’assumer une telle responsabilité, cédera son poste, quelques semaines après, à Omar Hadj-Taleb.
Autant de départs volontaires (démissions) ou limogeages qui ont eu raison du MC Alger. Le club s’est alors retrouvé souvent en butte à des crises internes, ce qui s’est répercuté sur les résultats de l’équipe, avec trois titres seulement en 7 ans.