En ces temps de vaches maigres, rendus encore compliqués par la crise sanitaire, les dirigeants des clubs algériens sont unanimes à juger indispensable le plafonnement des salaires des joueurs à partir de la saison prochaine.
Le premier club à passer, d’ores et déjà à l’acte n’est autre que le leader actuel du championnat le CRB. Ce dernier, même s’il jouit d’une bonne santé financière depuis qu’il a été mis sous la coupe du Groupe Madar, il y a de cela un peu plus d’une année, se montre incapable de continuer à dépenser chaque fin du mois des sommes colossales en guise de salaires.
Voulant entamer l’opération de prolongation des contrats de ses joueurs pour assurer une certaine stabilité dans son effectif, la direction du Chabab s’est retrouvée dans l’obligation de la freiner plutôt que prévu.
Et pour cause, plusieurs joueurs font déjà dans la résistance, rejetant carrément la nouvelle grille des salaires établie par la direction du club, à sa tête le Groupe Madar-Holding, actionnaire majoritaire de la SSPA.
Il l’ont d’ailleurs fait savoir au directeur sportif, Toufik Kourichi. Ce dernier, qui ne pouvait rien faire, s’est retrouvé à la croisée des chemins, surtout que les décisions dans ce registre ne relèvent pas de ses prérogatives et qu’il n’avait donc pas de réponse à donner aux récalcitrants.
Certains joueurs concernés par le processus de prolongation de leurs contrats ont pris attache avec le PDG du groupe Madar-Holding, Charaf Eddine Amara, et lui ont fait part de leur refus de suivre ce cheminement. Celui-ci a informé, ensuite Kourichi que toutes les négociations doivent être suspendues jusqu’à ce qu’il se penche sur ce dossier pour le régler une bonne fois pour toute. Le patron de Madar ne risque pas de prendre ce dossier en mains de sitôt.
En effet, actuellement tous les joueurs de son effectif sont liés par des contrats et la saison actuelle n’est encore pas terminée. L’application de la nouvelle grille des salaires est envisagée pour la saison prochaine, ce qui fait ainsi que rien ne presse.
Cela ne devrait reprendre qu’après le mois de Ramadhan, sauf si le PDG du groupe Madar-Holding trouve la solution idoine qui permettra de tout remettre en ordre.
En attendant, on peut dire que les présidents des clubs sont avertis. Ils doivent ainsi s’attendre à une telle réaction de la part de leurs capés. La plupart des joueurs sont habitués à toucher des salaires faramineux, même si le spectacle sur nos stades est relégué au second plan, les concernés refusent que l’on touche à leurs privilèges.
Certains d’entre eux envisagent, d’ores et déjà, de s’exiler du côté de la Tunisie où les joueurs algériens ne sont plus considérés comme des étrangers, ou bien dans les pays du Golfe qui accueillent de plus en plus les joueurs algériens.