Ce n’est un secret pour personne. Depuis l’avènement du professionnalisme en 2010, les sociétés sportives par actions créées par les clubs des deux premières ligues ont cumulé des sommes importantes de dettes, qui les exposent tout simplement à la dissolution.
Cette situation a emmené la FAF à revoir à la baisse le nombre des clubs professionnels, en décrétant à partir de la saison prochaine un seul championnat professionnel de 18 clubs.
Les formations appelées à y faire partie, devront également répondre à plusieurs critères fixés par un cahier de charges que la direction du contrôle des finances et de gestion des clubs, mise en place par l’instance fédérale il y a quelques mois, s’est chargée d’établir.
Le prochain mercato estival devrait s’avérer ainsi un véritable test pour les présidents de club pour connaitre leurs intentions de faire une rupture avec leur ancien mode de gestion ayant causé la faillite à leurs sociétés sportives respectives.
À ce propos, le président du MCA, Abdennacer Almas, dont le club est affilié pourtant à Sonatrach, est le premier à tirer la sonnette d’alarme en appelant ses collègues présidents des autres clubs à mettre un terme aux surenchères qui ont souvent marqué les marchés des transferts des joueurs.
«Chez nous, au MCA, la baisse de la masse salariale est plus que nécessaire. C’est un problème qui concerne tous les clubs. Qu’on l’admet : la plupart d’entre eux sont financièrement en crise, avec des joueurs qui n’ont pas été payés depuis plusieurs mois et des dettes qui ne cessent de s’accumuler.
Les responsables de clubs se plaignent de ne plus avoir d’argent pour payer leurs joueurs. Mais malgré cela, certains ne s’empêchent de faire dans la surenchère et la spéculation pour obtenir les faveurs de nouveaux joueurs.
De plus, beaucoup spéculent avec l’argent de l’État. La réalité est là aussi, : on est des sociétés commerciales que sur le papier. On est des sociétés qui ont des dépenses et qui ne font rentrer aucun sou. Arrêtons de proposer ces salaires faramineux aux joueurs», a-t-il déclaré sur le site officiel du vieux club de la capitale.
Le boss algérois, qui est à sa première expérience dans la gestion d’un club de football, après avoir exercé les fonctions de secrétaire général du Groupement sportif des pétroliers, entend aussi lancer une démarche auprès des responsables des autres clubs de l’élite pour établir une sorte de ‘’pacte’’ visant à plafonner les salaires des joueurs, surtout que tous les clubs ou presque sont dans une situation de cessation de paiement.
«J’appelle les présidents de clubs dans ces conditions à s’unir et faire arrêter cette saignée de notre football», a-t-il encore préconisé.