L’ancien capitaine de la sélection algérienne, Antar Yahia, a estimé que «pour progresser au niveau international, il faut participer tout le temps au Mondial», ajoutant qu’il croit aux chances des Verts de se qualifier au prochain rendez-vous planétaire, après le trophée africain remporté brillement par les protégés de l’entraîneur Djamel Belmadi l’été dernier.
«Nous avons remporté la CAN 2019 et j’espère que nous allons nous qualifier pour le Mondial 2022 au Qatar. J’espère de tout cœur que le coach Djamel Belmadi saura nous emmener au Qatar», a-t-il dit dans une interview accordée au site de RFI, à l’occasion de la célébration du 10ème anniversaire de la tenue, pour la première fois sur le sol africain, d’une coupe du monde, à laquelle l’ancien défenseur central des Verts avait pris part en Afrique du Sud.
Revenant justement sur ce mémorable rendez-vous qui avait vu le football algérien retrouver le gotha mondial après 24 ans d’absence de cette fête, le nouveau directeur sportif de l’USMA dira : «Le Mondial 2010 a marqué un tournant pour le foot algérien. On est revenu à l’échelon international et c’était un premier pas en avant. Ce niveau-là, notre pays n’aurait jamais dû le quitter.
Pourtant, il a fallu vingt-quatre années avant de revenir au Mondial. En 2014 au Brésil, d’autres garçons sont venus, ils ont maintenu le cap et on fait mieux en jouant un huitième de finale face à l’Allemagne. C’est tellement dommage de ne pas avoir été au Mondial 2018 en Russie».
Et d’ajouter : «Par rapport aux années 2000, le football algérien a encore pris de l’ampleur. Il y a des garçons qui ont un sacré talent. Ils sont encore plus techniques que dans les années 2000. On l’a vu au Mondial 2014, ou à la CAN-2019.
Le joueur algérien a vu sa cote évoluer et c’est très bien. Cela doit continuer comme ça». Ayant été le premier à profiter de la nouvelle loi Fifa de 2004 concernant les nationalités sportives, l’ancien joueur de l’Inter Milan s’est montré évasif à la question de savoir si le Mondial en Afrique du Sud avait poussé ensuite d’autres binationaux à choisir le maillot des verts.
«Vous le savez très bien, c’est un sujet délicat. Moi je veux être fédérateur et non rentrer dans la polémique. Pour moi, les premiers contacts avaient été effectués quand j’étais à l’Inter Milan, en 2000. On avait sollicité la Fifa pour que je puisse jouer avec mon pays. Oui, ça m’a ouvert la porte de la sélection et ma génération a montré que c’était possible.
Mais il y avait déjà des prémices à l’époque comme Djamel Belmadi qui n’avait pas joué avec les juniors en France. Avec Karim Ziani, Nadir Belhadj, ou encore Madjid Bougherra, on voulait faire comme Samuel Eto’o ou encore Didier Drogba, défendre les couleurs de notre pays. Et on l’a fait au même titre que ces garçons- là.
Après, les autres nous ont emboîté le pas, et c’est tant mieux. Et j’espère que ça va continuer comme ça». Par ailleurs, Antar Yahia a dit espérer voir le Mondial revenir prochainement sur le sol africain, estimant que plusieurs pays du continent noir ont le potentiel pour accueillir cette manifestation footballistique.
«L’Afrique a tellement donné au football à travers ses joueurs. Ce serait plus que légitime», a-t-il encore commenté.
Revenant sur son but face à l’Égypte qui a qualifié l’Algérie au Mondial 2010, Antar Yahia s’est dit réjoui du fait «qu’au-delà de ce but, les gens se souviennent de ce que j’ai pu mettre au service de l’équipe nationale humainement.
J’ai défendu les couleurs algériennes bec et ongle, je n’ai jamais triché. Je crois que ce but est venu simplement couronner ma carrière internationale. C’est un peu la cerise sur le gâteau. J’étais un joueur de devoir et j’ai toujours fait le maximum».