La direction de l’USMA, qui ambitionnait de mettre son équipe sur les rails du professionnalisme notamment depuis que le Groupe Serpor a hérité du club, ouvre le bal en matière de valse des entraineurs en mettant un terme prématuré à l’aventure du Français, François Ciccolini, aux commandes techniques des Rouge et Noir.
En effet, trois mois seulement après sa nomination à la tête de la barre technique de la formation de Soustara, Ciccolini a été démis de ses fonctions par la direction usmiste après avoir boycotté la cérémonie protocolaire de la remise des médailles, lors de la Supercoupe d’Algérie disputée samedi soir face au CR Belouizdad (1-2).
Réuni en urgence au lendemain du match sous la présidence d’Achour Djelloul, le Conseil d’administration de la SSPA/USMA a décidé à l’unanimité de résilier de façon unilatérale le contrat du technicien corse pour faute professionnelle grave. Il a été décidé de lui accorder une indemnité de deux salaires, comme stipulé dans son contrat, a fait savoir le président Djelloul.
En refusant de monter à la tribune d’honneur pour recevoir sa médaille, Ciccolini aura fait un geste anti fair-play que les officiels n’ont pas du tout apprécié, à l’image du Premier ministre Abdelaziz Djerad et du ministre de la Jeunesse et des Sports Sid Ali Khaldi. D’où la décision prise par l’état-major de l’USMA de se séparer de son coach qui avait déjà eu une mauvaise expérience en Algérie lorsqu’il a été viré de la JSK quelques mois seulement après son arrivée dans ce club.
Le limogeage de Ciccolini est un coup dur pour le directeur sportif des Usmistes, Antar Yahia, absent de la Supercoupe car il se trouve en isolement sanitaire après avoir été testé positif au coronavirus. En effet, avant même que l’ancien capitaine des Verts n’opte pour Ciccolini, plusieurs voix se sont élevées au club pour mettre en garde contre ce choix.
Mais Antar Yahia n’en a fait qu’à sa tête, et on se demande aujourd’hui s’il n’endosse pas déjà la responsabilité de ce premier échec. Certes, la direction de l’USMA a tenu à lui renouveler sa confiance, mais d’aucuns dans le club pensent qu’Antar Yahia a fauté en engageant Ciccolini. à ce dernier, l’on ne reproche pas seulement ses écarts disciplinaires par lesquels il s’est illustré partout où il a débarqué, mais aussi ses carences techniques.
Contre le CRB par exemple, nombreux à Soustara lui font d’ailleurs endosser la responsabilité de l’échec en raison de ses mauvais choix, aussi bien de son onze que de la stratégie tactique qu’il a mise sur place. Cela s’est vérifié lors de la première mi-temps pendant laquelle les camarades de Koudri étaient complètement passés à côté de la plaque.