Rabah Saâdane : «J’ai quitté le football parce qu’on ne me respectait plus»

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L’ancien entraîneur national, Rabah Saâdane, s’est dit triste pour la manière avec laquelle il a été poussé à quitter la scène footballistique algérienne, alors qu’il était revenu en 2017 pour mettre au service du sport roi dans le pays sa longue expérience dans les stades de football.

«En 2017, j’ai jugé nécessaire pour moi de mettre mon vécu dans le monde du football au service de mon pays. Et comme j’avais décidé d’arrêter ma carrière d’entraïneur, j’ai jugé que le poste de directeur technique national me convient largement pour mettre en exécution mon projet. Hélas, j’ai débarqué dans un milieu pourri et gangrené, et en l’espace de deux ans, je me suis rendu compte qu’il m’était impossible de travailler dans ce milieu. Les mentalités ont beaucoup changé, au point que je n’étais plus respecté.




Et dire que j’ai énormément donné au football algérien, notamment en réussissant à qualifier la sélection nationale au Mondial-2010, alors qu’auparavant, elle ne parvenait même pas à assurer sa présence d’une manière régulière dans les phases finales de la coupe d’Afrique des nations», s’est insurgé Saâdane au micro de beIN Sports.

Le « Cheikh », qui n’a tenu à la tête de Direction technique nationale que l’espace de moins de deux ans avant de jeter le tablier, a pointé du doigt les «nouveaux dirigeants du football national qui n’ont rien à voir avec le sport», leur imputant la responsabilité de la situation catastrophique dans laquelle se trouve cette discipline dans le pays.

C’est ce qui explique, selon lui, le recours par l’entraîneur national, Djamel Belmadi, aux joueurs formés dans les écoles de football européennes pour constituer le noyau de la sélection algérienne, parvenant même à décrocher le titre continental lors de la précédente Coupe d’Afrique des nations abritée par l’Egypte lors de l’été 2019.




À ce propos, Saâdane n’a pas tari d’éloges sur Belmadi, qui l’avait eu d’ailleurs sous sa coupe lors de la CAN-2004 : «Belmadi a acquis une énorme expérience dans sa carrière de joueur au sein de plusieurs clubs européens. Il a réussi par la suite une très bonne formation dans le domaine de l’entrainement, ce qui lui a permis de réussir dans sa nouvelle expérience de l’autre côté de la barrière, aussi bien au Qatar qu’en Algérie.

Et puis, et comme il est issu de l’immigration et connaît assez bien la mentalité des joueurs franco-algériens, il a très bien su gérer son groupe constitué dans la plupart d’éléments issus des écoles de football françaises, avec les résultats que tout le monde sait», a-t-il conclu.

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