Les yeux seront braqués ce dimanche vers le centre technique de Sidi Moussa où le sélectionneur national, Djamel Belmadi, animera une conférence de presse au cours de laquelle il reviendra certainement sur le fiasco des Verts lors de la précédente CAN.
On se rappelle qu’après l’élimination prématurée de l’équipe nationale de la messe africaine, le coach Belmadi a donné rendez-vous aux journalistes de se rencontrer au pays pour laver le linge sale en famille. Près d’un mois après la grosse déconvenue de Douala, les esprits se sont calmés et l’heure de faire une analyse objective et à tête reposée sur la participation algérienne dans la CAN est venue.
On s’attend ainsi à ce que le driver national évoque les raisons de l’échec, même si on ne devra pas s’attendre à ce qu’il lâche ses joueurs vu qu’il les a toujours protégés, surtout à l’approche d’une échéance aussi importante comme celle de la double confrontation contre le Cameroun en fin mars prochain pour le compte des barrages qualificatifs au Mondial-2022.
C’est en prévision justement de cette double confrontation que Djamel Belmadi a débarqué mercredi passé à Alger en provenance de son lieu de résidence à Doha. Le coach des Verts est arrivé prématurément, et ce, pour peaufiner la préparation du stage du mois prochain, un stage précédant le match aller du plus important challenge de l’homme dans sa carrière sportive.
En effet, Belmadi, qui a pris en mains la sélection nationale il y a quatre ans avec l’objectif de monter une équipe et aller au Mondial Qatar 2022, ne veut pas échouer aux derniers mètres. Comme il l’a déclaré aux médias français et même ici en Algérie. Pour lui, c’était un rêve d’aller à la tête des Verts à une coupe du monde, l’épreuve suprême des sélections dans le monde du football.
En cours de chemin, Belmadi a vécu beaucoup de belles choses, entre autres le titre africain offert au pays en 2019 et le record d’invincibilité de 33 matchs, battant l’ancien record détenu par la Côte d’Ivoire avec 26 rencontres.
L’objectif sera donc d’aller au Qatar, et cela passe par cette double confrontation attendue, ce mois de mars, contre le Cameroun. Et qui dit Cameroun dit bête noire, étant donné que l’EN n’a jamais réussi à battre cet adversaire.
C’est dire la complexité de cette mission et surtout de ce prochain stage qui pourrait être le dernier de Belmadi avec les Fennecs. La signature d’un contrat d’objectifs veut dire que, dans le cas où l’EN enregistrerait un mauvais résultat qui compromettrait la qualification, le contrat prend fin de facto. Ce qui veut dire que dès le 29 mars, Belmadi pourrait ne pas être le sélectionneur algérien.
Certes, on n’en est pas encore là, et on ne le souhaite pas, comme la grosse majorité des 45 millions d’Algériens, lorsqu’on sait que le football n’obéit pas aux sentiments et que Belmadi n’a donné aucune assurance de prolongation de bail, cela explique son saut très spécial mercredi Alger, car en plus de tout cela, l’échec camerounais de janvier dernier a provoqué une secousse puissante qui a permis un changement qui s’imposait.