La récente sortie médiatique de Djamel Belmadi sur l’arbitrage africain en général et celui de Bakary Gassama en particulier lors du match Algérie-Cameroun pour le compte des barrages retour du Mondial 2022, continue de susciter des vagues.
En effet, les réactions continuent de fuser d’ici et de là pointant du doigt le sélectionneur national, au point que certains n’hésitent pas à l’accuser même de racisme.
Dans la foulée, on apprend que la montée au créneau de dimanche dernier du sélectionneur national n’a pas laissé indifférent le premier responsable du football mondial, en l’occurrence, Gianni Infantino.
Selon une source autorisée à la FAF, on apprend que le président de la FIFA, Gianni Infantino, a adressé un message aux dirigeants de la FAF par lequel il a manifesté son mécontentement vis-à-vis des propos tenus par Belmadi dans l’interview diffusée par l’instance fédérale sur son site officiel.
Gianni Infantino est allé même jusqu’à demander aux responsables du football national de raisonner le coach et lui conseiller de se calmer, faisant ouvertement savoir qu’il n’a pas apprécié les critiques virulentes de Belmadi contre le Gambien Bakary Gassama et l’arbitrage africain.
Lors de l’interview accordée à FAF TV, Djamel Belmadi n’est pas allé de main morte pour tirer à boulets rouges sur Bakary Gassama qu’il accuse d’être à l’origine de l’élimination des Verts de la Coupe du monde 2022.
Il a même confirmé avoir pris à partie le Gambien au lendemain du match retour contre les Lions Indomptables disputé le 29 mars à Blida. «Je suis obligé de dire que je n’ai pas du tout aimé le lendemain, cet arbitre, confortablement installé à l’aéroport d’Alger dans les salons, boire un café et un mille-feuille. J’ai vidé mon sac contre cet arbitre, je l’ai croisé en Turquie je lui ai dis la même chose, qui il était. Nous quand on va dans ces pays, on n’a pas ces traitements de faveur. Il a enlevé l’espoir de tout un peuple. C’est un haggar », a-t-il pesté.
Et comme tout le monde le sait, il n’y avait pas seulement le président de la FIFA qui a réagi aux déclarations de Belmadi sur l’arbitre Gassama et l’arbitrage africain en général. En effet, la fédération camerounaise, que Belmadi n’a pourtant pas cité dans son interview, ainsi que celle gambienne, à laquelle est affilié Gassama, se sont à leur tour manifestées pour critiquer acerbement le coach national non sans brandir la menace de se plaindre de lui auprès des instances footballistiques internationales.
Cela a contraint la FAF à prendre la défense de son sélectionneur. à cet effet, et après avoir répondu à la Fédération camerounaise, le président de la FAF, Charaf-Eddine Amara, a pris langue avec son homologue de la Fédération gambienne.
C’est du moins, ce qu’a fait savoir jeudi l’instance footballistique nationale dans un communiqué publié sur son site officiel. Ainsi, on pouvait lire que le président Charaf-Eddine Amara et son homologue gambien Lamin Kaba Bajo se sont entretenus par téléphone pour apaiser les tensions et dissiper les malentendus.
« Les deux hommes ont longuement échangé sur ce sujet, où chacun a expliqué sa position vis-à-vis de ce qui s’est passé », précise la FAF qui ajoute que la partie algérienne a fait savoir qu’elle était « dans son droit le plus absolu d’introduire une réclamation relative à un arbitrage ayant pesé, selon elle, sur le résultat d’une rencontre aussi importante que celle qualificative à une Coupe du monde».
«À l’issue de leurs discussions, empreintes de courtoisie, les deux présidents se sont promis d’œuvrer chacun de son côté à apaiser la situation et à laisser les choses dans leur contexte strictement réglementaire, tout en préservant les bonnes relations qu’entretiennent depuis toujours les fédérations des deux pays », conclut la FAF.