Le nouveau président de la FAF, Djahid Zefizef, a entamera dans les prochaines heures sa nouvelle mission à la tête de la première instance footballistique en Algérie, lui qui a été élu président de la FAF jeudi passé après un duel avec Abdelhakim Serrar.
C’est aujourd’hui qui a eu lieu la passation de consigne entre le nouveau patron du sport roi dans le pays et son prédécesseur, Charef Eddine Amara, qui n’aura tenu en poste que l’espace de 13 mois avant que son glas soit sonné par l’élimination cruelle des Verts dans les barrages qualificatifs au prochain Mondial.
Tout le monde s’accorde à dire que la mission de Zefizef, bien qu’il ait une longue expérience dans le domaine, ne sera pas facile. Beaucoup d’espoirs sont placés en lui pour redresser l’instance faîtière du football algérien sur le plan organisationnel et lui redonner une position forte dans les rouages des fédérations africaines et internationales.
Les observateurs sont unanimes aussi à dire que Zefizef devra ouvrir plusieurs dossiers durant un mandat étriqué (puisqu’il n’aura que trois ans).
Le premier chantier consiste à renouveler le contrat du sélectionneur national, Belmadi, qui expire en décembre. Bien que le coach ait déclaré à plusieurs reprises que son contrat avec les Verts est moral, Zefizef est tenu de clore ce dossier afin d’assurer la stabilité à l’équipe nationale et stopper les rumeurs sur l’éventualité d’un départ de Belmadi, qui mise sur un projet d’envergure en injectant notamment du sang neuf à l’EN.
Le report de la prochaine phase finale de la CAN jusqu’en janvier 2024, alors qu’elle était programmée pour juillet 2023, oblige Zefizef à trancher vite l’avenir de Belmadi pour lui permettre de préparer d’ores et déjà l’autre objectif, à savoir les éliminatoires du Mondial-2026.
Concernant le deuxième chantier, il a trait aux joueurs binationaux. Pour avoir longtemps côtoyé l’ancien président de la FAF, Mohamed Raouraoua, le nouveau patron de l’instance fédérale a sûrement une idée sur le meilleur moyen pour convaincre les meilleurs joueurs binationaux à rejoindre l’équipe nationale.
Certes, lors de la première phase de Belmadi avec les Verts (2018 – 2022), ce dernier avait ignoré plusieurs joueurs, en raison de ses conditions strictes pour une éventuelle candidature chez les Verts. Cependant, depuis l’échec de la qualification en Coupe du monde 2022 au Qatar, Belmadi semble avoir changé de stratégie.
Il espère que la nouvelle fédération va convaincre de nombreux noms de porter les couleurs de l’EN, et dès le prochain regroupement de septembre, on s’attend à ce que des joueurs viennent renforcer les rangs des Verts.
S’agissant du troisième chantier, il consiste à résoudre les problèmes financiers de la FAF. Il faut savoir que cette situation est le résultat du rétrécissement de la liste des sponsors, à un moment où ses dépenses atteignent des niveaux record. Zefizef sera amené à avoir de nouveaux sponsors afin de rééquilibrer la situation.
Le championnat professionnel de Ligue 1 constitue aussi l’un des dossiers les plus importants que Zefizef est censé rouvrir. La fédération est appelée à trouver une solution aux énormes problèmes de la plupart des clubs algériens confrontés à de grosses crises financières. Ce n’est aussi un secret pour personne : certains clubs sont à la limite de la faillite.
Cette situation s’est vérifiée par l’ampleur de son impact sur les résultats des clubs algériens dans les compétitions africaines. Sans oublier aussi le dossier de l’arbitrage (l’un des points noirs) dans le championnat national.
