Encore une fois, la première instance footballistique africaine, à savoir la CAF, verse dans le ridicule, en faisant fi de ses règlements mêmes, et en bafouant aussi les valeurs du sport prescrites dans la charte olympique internationale.
Cette affaire des maillots du club marocain de la RS Berkane, qui devra en découdre ce soir avec l’USM Alger en match aller des demi-finales de la Coupe de la Confédération est venue confirmer pour la énième fois que l’instance qui gère le sport roi dans le continent est devenue tout simplement une ‘’poupée’’ aux mains du ‘’Makhzen’’ et son serviteur Faouzi Lekjaa, quitte à enchaîner les scandales qui continuent de ternir son image de marque et porter préjudice à sa crédibilité.
Sinon comment expliquer ce parti-pris flagrant au profit de la RS Berkane en envoyant un mail à la Fédération algérienne de football par lequel la CAF autorise le club marocain à évoluer avec une tunique floquée d’une carte du Royaume annexant les territoires sahraouis occupés.
Un message porteur d’un message politique au moment où tous les règlements de toutes les instances sportives internationales interdisent un tel procédé, et prohibent toute immixtion de la politique dans le sport, une pratique noble censée promouvoir les valeurs de fraternité et solidarité parmi la jeunesse de la planète.
Dans ledit mail envoyé, samedi soir à la FAF peu avant la tenue de la réunion technique d’usage précédant le match de l’USMA face à la la RS Berkane, on peut vite déduire que la formation marocaine a reçu la “bénédiction” de la CAF pour jouer avec le maillot qui fait l’objet d’une opposition du côté algérien.
Du coup, on peut s’interroger comment une instance faîtière du football africain de la dimension de la CAF a-t-elle pu piétiner ses propres règlements qui interdisent les messages politiques, religieux et personnels sur les tuniques officielles en autorisant l’adversaire de l’USMA à porter ces maillots, que la douane algérienne a perquisitionné à l’entrée de la délégation marocaine à Alger ? On a pensé pourtant que la CAF allait recadrer les Marocains en leur ordonnant de se soumettre à ses propres règles en la matière, mais c’est plutôt le contraire qui s’est produit avec ce parti-pris de l’instance dirigée par Patrice Motsepe, dont le pays, l’Afrique du Sud, est réputée pour ses positions fermes en faveur des causes nobles, dont la dernière en date la plainte qu’elle a déposée auprès de la Cour internationale de justice contre Israel pour la guerre génocide qu’elle mène dans la bande de Ghaza.
Dans tous les cas, Motsepe et son instance panafricaine se sont empêtrés dans une affaire dont ils se seraient volontiers passés et qui pourrait trouver son épilogue au TAS de Lausanne. Et à voir tous les mensonges relayés par certains médias marocains, et la tournure donnée de l’autre côté de la frontière à cette affaire, il y a dans les arcanes de la CAF des responsables qui ont bien des raisons de se moucher.