Le 5-Juillet risque de fermer ses portes après la Supercoupe : Les clubs algérois piégés

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Le 5-Juillet risque de fermer ses portes après la Supercoupe : Les clubs algérois piégés

Le mois de janvier a été particulièrement éprouvant pour le stade du 5 Juillet à Alger. Ce lieu, unique grande enceinte de la capitale, est devenu le théâtre de toutes les compétitions en raison de la fermeture des autres stades.

En l’absence de solutions alternatives, il a accueilli une multitude de matchs dans des conditions difficiles, posant la question de la gestion des infrastructures sportives dans la capitale. Si le stade du 5 Juillet tente de répondre aux exigences, la situation interroge sur la gestion et la disponibilité des autres stades.

Le stade du 5 Juillet, bien que symbole de l’histoire sportive d’Alger, a connu une utilisation record ces derniers mois. En janvier 2025, il a accueilli pas moins de 12 matchs en 23 jours, soit 8 matchs en 11 jours depuis le 18 janvier.

Une pression qui semble dépasser les capacités de cette enceinte mythique. Au-delà de la saturation, les conditions de jeu se détériorent de jour en jour. Lors du match CR Belouizdad – CS Constantine sous une pluie battante, la pelouse était déjà détrempée et dans un état préoccupant.

La veille, le match MCA – JSS avait également mis en évidence l’usure de la pelouse, déjà clairsemée après une utilisation excessive. Une situation qui inquiète, tant pour les joueurs que pour les spectateurs.

Le problème majeur réside dans l’indisponibilité des autres stades de la capitale. Les stades Mandela de Baraki et Ali la Pointe de Douera, censés soulager le stade du 5 Juillet, sont dans un état de dégradation avancé, ce qui oblige les organisateurs à concentrer tous les matchs sur un seul terrain.

Le stade Mandela, livré en 2022, a été fermé peu après son ouverture. Il a fait scandale pendant l’été dernier en raison de sa gestion déplorable, avec des tribunes sales et une pelouse en mauvais état.

Pourtant, il avait été attribué à la gestion de l’Office du Complexe Olympique (OCO), mais n’a pas été en mesure d’assurer une utilisation optimale. Quant au stade Ali la Pointe, il a été laissé à l’abandon après son ouverture en octobre.

Il a accueilli seulement deux matchs avant de fermer à nouveau ses portes en raison de l’absence d’équipements nécessaires et de conditions de gestion non abouties. Sa pelouse n’a pas été entretenue, et ses infrastructures sont désormais inaccessibles pour des événements majeurs.

Un projet pourtant ambitieux, malheureusement n’a pas fait mieux. Ces stades, censé soulager le 5 Juillet, restent donc inutilisable, un nouvel échec dans la gestion des infrastructures sportives de la capitale.

La situation est d’autant plus problématique pour les clubs de la capitale, qui se voient contraints de jouer au 5-Juillet, bien que ce stade soit déjà saturé. Le CR Belouizdad, le MC Alger et l’USM Alger, tous engagés en compétitions africaines, partagent cette enceinte avec le Paradou AC.

Chaque match devient un défi pour les joueurs et les supporters, qui doivent composer avec un terrain usé et une organisation mise à rude épreuve.

En janvier, ces clubs ont dû jouer plusieurs matchs en l’espace de quelques jours, sans possibilité de jouer ailleurs.

Cette situation met en lumière une gestion défaillante des infrastructures sportives à Alger. Si le stade du 5-Juillet a fait preuve de résilience en maintenant un niveau d’organisation acceptable malgré la pression, les autres stades restent fermés pour des raisons qui semblent difficilement justifiables.

Comment expliquer que des infrastructures modernes, comme le stade Mandela ou celui du Mouloudia, soient mises hors service aussi rapidement ? L’inefficacité dans la gestion et l’entretien de ces lieux est devenue une question centrale.

Les autorités compétentes n’ont pas fourni de réponse claire concernant la réouverture de ces stades. Le manque de planification et de gestion sur le long terme dans la maintenance des infrastructures laisse entrevoir un vide organisationnel inquiétant. Ce dysfonctionnement touche non seulement les clubs, mais aussi les supporters et l’image du football algérien.

Face à cette crise, il devient impératif de repenser la gestion des stades d’Alger. Si le stade du 5 Juillet reste un modèle de résilience, il ne peut pas supporter indéfiniment une telle charge.

Les autorités doivent impérativement trouver une solution pour que les stades de Barakiet Ali la Pointe du Mouloudia soient mis à jour et opérationnels dans les plus brefs délais. La gestion de ces lieux doit être revue, afin qu’ils puissent non seulement accueillir les événements locaux, mais aussi offrir une meilleure qualité de jeu et d’accueil pour les clubs et les supporters.

Il est également crucial de planifier sur le long terme. La construction d’infrastructures modernes est une priorité, mais leur entretien et leur gestion doivent suivre un processus rigoureux pour éviter de se retrouver dans une situation où les stades sont hors service pour des raisons de négligence ou de mauvaise gestion.

La capitale algérienne, avec ses stades mythiques et modernes, mérite mieux que de se retrouver piégée dans une situation de crise. La gestion des infrastructures sportives à Alger est à un tournant. Il est grand temps que l’Algérie fasse de ses stades des lieux fonctionnels et accessibles à tous, afin d’offrir aux footballeurs et aux supporters des conditions optimales.

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