Tout le monde s’accorde à dire que le complexe olympique Miloud Hadefi d’Oran est un édifice sportif qui n’a rien à envier aux plus grandes infrastructures du continent. Il rivalise même avec celles de certains pays développés sur le plan sportif.
Ce complexe ne se limite pas à un stade principal, mais abrite en son sein cinq terrains annexes, dont deux avec une pelouse synthétique de nouvelle génération. Il comprend également un stade dédié à l’athlétisme.
À ses côtés se dresse un centre nautique qui témoigne d’un véritable investissement dans les infrastructures sportives en Algérie, avec quatre bassins, dont un bassin olympique, un bassin semi-olympique, et un autre réservé à la pratique du plongeon.
Mais ce qui impressionne encore plus, c’est la salle omnisports comprenant trois terrains intérieurs, une salle principale aux normes modernes, sans oublier une salle de musculation entièrement équipée, et un centre médical de rééducation et de kinésithérapie.
Toutefois, ce n’est pas tout cela qui frappe le plus. Ce qui attire aussi l’attention, c’est la présence d’un hôtel sportif intégré au complexe, avec une capacité d’accueil de plus de 90 personnes, équipé selon les standards les plus récents : chambres climatisées, lits confortables, systèmes de refroidissement, télévisions, salles de bain privées… Un cadre idéal pour tout club en quête de concentration, de sérénité et de repos.
Dès lors, une question s’impose inévitablement : Pourquoi nos clubs, surtout dans l’ouest du pays, ne profitent-ils pas de ces moyens logistiques disponibles ?
Pourquoi dépenser des sommes colossales dans des hôtels touristiques, voire à l’étranger en devises, alors que nous avons à portée de main des installations olympiques sous-exploitées ?
Le plus choquant encore, c’est que le village méditerranéen, implanté à près de cinq kilomètres seulement de ce complexe sportif inauguré peu avant le début des jeux méditerranées de l’été 2022, offre également des conditions d’hébergement que l’on ne retrouve même pas dans certains villages olympiques européens.
Il suffit de voir ce qui s’est passé récemment aux Jeux olympiques de Paris…
Heureusement, certains commencent à prendre conscience de la valeur des acquis sportifs algériens, fruit de gros efforts déployés ces dernières années par les pouvoirs publics. C’est le cas de l’Olympique Akbou, pensionnaire de la Ligue 1, qui a décidé d’effectuer un stage bloqué à Oran pendant deux semaines, profitant pleinement de cet environnement pédagogique idéal, comme l’ont déjà fait des clubs de deuxième division tels que l’USM El-Harrach, sans oublier des petites équipes évoluant dans les divisions élites.
En revanche, d’autres clubs continuent de privilégier l’apparence au détriment de l’essentiel, gaspillant leurs budgets dans des hôtels et centres éloignés, comme si les infrastructures nationales étaient interdites d’accès ou indignes d’intérêt ! C’est tout simplement un non sens…
