Le parcours catastrophique que la sélection algérienne de handball des moins de 19 ans est en train de réaliser dans le Mondial de sa catégorie illustre pour la énième fois le degré du bricolage dont a été victime la petite balle nationale tout au long des années précédentes.
Ce que nous observons aujourd’hui dans la catégorie des moins de 19 ans ne peut être qualifié que de farce. Et il ne s’agit pas ici d’un manque d’efforts de la part des joueurs, mais bien d’un profond dysfonctionnement dans la gestion et d’un grave manque d’organisation.
Les joueurs sont les victimes d’un système qui ne leur offre même pas le strict minimum en matière de formation, ni la possibilité de se produire dans un championnat national structuré, organisé selon de véritables standards sportifs.
On convoque des joueurs en sélection nationale, dont la plupart n’ont disputé aucun match officiel depuis des mois, voire n’ont jamais mis les pieds sur un terrain de compétition de haut niveau. Et ensuite, on attend d’eux qu’ils défendent les couleurs du pays dans des tournois continentaux ou mondiaux ? Où est la logique dans tout cela ?
Le problème ne vient pas de cette génération, mais bien de la gestion. Les responsables doivent se remettre en question, et placer l’intérêt du sport au-dessus des calculs personnels ou des intérêts étroits.
Ce qui se passe — entre décisions improvisées, manque de programmation, et absence de vision claire — a un impact direct et négatif sur le niveau de formation et sur l’image de l’Algérie à l’international.
Il est temps d’arrêter de se chercher des excuses et de se taire. La catégorie U19 n’est pas une division secondaire, mais bel et bien la base de l’avenir du handball algérien.
Ce dont on a besoin, ce ne sont pas de simples stages ponctuels, mais d’un véritable projet national, clair, structuré, basé sur une compétition régulière, un championnat national sérieux, soumis à un suivi et à un contrôle permanents. Les talents existent, mais ce qui leur manque, ce sont des dirigeants compétents, pas seulement des slogans. A bon entendeur…
