Il a suffi qu’une photo soit postée sur les réseaux sociaux dans laquelle l’ex-capitaine des Verts, Carl Medjani, apparait avec le maillot bleu, alors qu’il avait 15 ans, pour que se déclenche une vague de propos haineux à son encontre, propos qui ont choqué Medjani au point de réagir via une vidéo qu’il a posté sur son compte officiel sur les réseaux sociaux.
En effet, Medjani explique son intention en postant cette photo qui retrace plus un parcours de footballeur et le cheminement d’un homme, qui est né d’un père algérien et d’une maman française tout simplement «riche » de cette double culture : «Je tenais à faire cette vidéo à chaud, suite aux commentaires sur ma dernière publication, de la photo de ma première sélection avec la France, quand j’avais 15 ans, et le déferlement de haine à mon encontre. Je veux juste remettre les choses dans leurs contextes et surtout vous donner mon sentiment.
Comme vous savez, je suis né d’une mère française, paix à son âme, et d’un père algérien et mes parents ont tout fait pour nous donner la meilleure éducation possible, avec une double culture, une fierté à représenter à un moment donné, la France et surtout l’Algérie, je pense qu’ils ont tout fait pour qu’on soit moi et ma sœur, des enfants respectables et respectés avec des valeurs, et c’est, pourquoi moi je m’efforce à le faire au quotidien pour justement leur faire honneur et ne pas oublier d’où je viens», écrit-il.
Il a ajouté qu’il ne comprenait pas tout cet acharnement à son encontre, alors que ni sur les terrains, ni encore moins en dehors, il n’avait triché et qu’il restait fidèle à lui-même et à sa double culture : «J’ai expliqué à maintes et maintes reprises, à dès mon arrivée en Équipe Nationale, je suis quelqu’un qui n’a jamais été sur les réseaux sociaux, je le suis depuis très très peu, et donc je retrace à travers ces réseaux sociaux, ma vie depuis tout petit jusqu’à aujourd’hui et de ma vie future.
Bien évidemment, vous avez le droit à la parole et d’avoir des opinions, mais il n’y a pas de place pour ce genre de commentaires. Je me suis toujours battu contre les discriminations et le racisme tout court, je suis contre cela. Je pense l’avoir démontré pendant les 8 années de sélection que j’aimais profondément mon pays, l’Algérie, mais que je n’oublie jamais d’où je viens, mon prénom Carl me le rappelle tous les jours».