À l’issue du précédent match de la sélection algérienne contre son homologue du Botswana, lundi dernier, soldé par la victoire des Verts, l’entraineur national Djamel Belmadi, est monté au créneau pour déplorer la manière de jouer de l’adversaire dont les joueurs ont usé d’agressivité sur le terrain faillant causer de graves blessures à certains joueurs algériens.
Belmadi, et même s’il ne l’a pas déclaré ouvertement, a insinué que cette attitude des joueurs botswanais aurait été motivée par des instructions données dans ce sens par leur entraîneur qui n’est autre que l’Algérien Adel Amrouche.
Ces accusations ont surpris au plus haut point l’ex-coach du MCA, qui a regretté que Belmadi ait une telle réflexion. «Je ne suis pas fou pour que je donne des instructions à mes joueurs pour faire mal à des compatriotes. Il s’agit d’accusations gratuites qui m’ont surpris. Je suis vraiment déçu d’entendre Belmadi dire de telles choses qui portent préjudice à mon image de marque dans mon pays.
Pourtant, j’ai tout fait pour rendre le séjour des Algériens à Gaborone formidable. Les supporters qui s’y sont déplacés peuvent d’ailleurs en témoigner. C’est grâce à moi que ces supporters ont pu obtenir leurs visas d’entrée au Botswana. J’ai même accueilli chez moi des fans algériens que je connaissais pas», a-t-il dit.
Evoquant son absence lors de la conférence de presse d’après-match, Amrouche a justifié cette attitude par son désir ce jour-là d’éviter un incident qui aurait pu avoir l’allure d’uns scandale entre Algériens.
«À la fin du match, Belmadi, que j’apprécie beaucoup et que j’ai vanté dans mes déclarations à la presse avant la rencontre, n’a même pas voulu me saluer, alors que c’est son équipe qui venait de gagner.
Son comportement m’a déplu, et un climat de tension s’est installé entre nous, raison pour laquelle j’ai préféré l’éviter lors de la conférence de presse pour que les choses ne prennent pas une autre tournure à même de porter préjudice à notre image de marque, de surcroît à l’étranger en tant qu’Algériens», a-t-il expliqué.
Sur un autre registre, Belmadi a été classé à la 9ème place du classement des meilleurs entraîneurs établi par le média américain ESPN. C’est la première fois qu’un entraîneur algérien figure dans le Top 10 d’ESPN FC.
«Peu de nations de football ont désiré le succès international autant que l’Algérie durant les dernières décennies, donc le rôle qu’a joué Belmadi en menant les Fennecs vers la victoire en Coupe d’Afrique des Nations 2019 l’a transformé en une icône nationale», indique ESPN FC au sujet du sélectionneur national.
«L’entraîneur, né à Paris, a inculqué une discipline nécessaire dans les coulisses et, malgré les coups d’éclat de Riyad Mahrez, c’est au final la capacité de gagner qui a conduit l’Algérie vers la victoire», affirme le média.
Djamel Belmadi a fini devant l’entraîneur italien Maurizio Sarri. Il partage dans le Top 10 en compagnie des entraîneurs de renom tels que Marcelo Gallardo (River Plate, 8e), Erik Ten Hag (Ajax, 3e), Pep Guardiola (2ème) ou encore Jurgen Klopp (1er). Belmadi est par ailleurs l’unique entraîneur d’une équipe nationale à figurer dans le classement.