Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Kheïreddine Zetchi, a indiqué dimanche qu’il s’était abstenu de voter la modification statutaire concernant les conditions d’admission, proposée par la Confédération africaine (CAF) lors de la 43e session de l’assemblée générale (AG) ordinaire et élective, tenue vendredi à Rabat.
« L’Algérie s’est abstenue de voter la modification statutaire, proposée par la CAF concernant les conditions d’admission à la qualité de membre de l’organisation, et a même refusé d’approuver le bilan financier. Je ne comprends pas cette campagne d’acharnement qui a débuté depuis plusieurs mois de la part de certaines parties qui veulent revenir au-devant de la scène et gérer de nouveau la FAF », a déclaré à la presse le patron de la FAF à l’aéroport international d’Alger, peu après son retour au pays.
« Ma position envers la cause palestinienne et celle du Sahara occidental est celle de l’Algérie. Je ne peux permettre à quiconque de douter de mon nationalisme « , a-t-il enchaîné.
Accompagné du secrétaire général de la FAF Mohamed Saâd et du membre du Bureau fédéral Amar Bahloul, le président de la FAF a assisté aux travaux de l’AG ordinaire et élective de la CAF, alors qu’il briguait un poste au niveau du Conseil de la Fifa, avant de retirer sa candidature quelques heures avant les élections.
« Au moment où j’ai déposé ma candidature, j’avais des chances réelles d’arracher l’un des deux sièges mis en jeu, mais le rejet de mon dossier par la commission de contrôle de la Fifa, m’a mis à l’écart pendant un mois et demi, synonyme de coup d’arrêt à ma campagne, jusqu’à ce que je sois réhabilité par le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne à une semaine des élections. J’ai perdu beaucoup de temps pour promouvoir ma candidature », a-t-il ajouté.
Kheïreddine Zetchi a souligné qu’il avait préféré se retirer de la course au Conseil de la Fifa, après avoir constaté que tout était « déjà ficelé » avant même le déroulement du scrutin. Un retrait qui a permis au Marocain Faouzi Lekjaâ et à l’Egyptien Hani Abo Rida de se hisser au Conseil de l’instance internationale.
« Lors de ma présence au Maroc, j’ai constaté que tout était ficelé d’avance dans ce qui est convenu d’appeler le « consensus de Rabat », et dont l’Algérie était absente, ce qui m’a poussé à retirer ma candidature. Lors des prochains mois, l’Algérie va intégrer la CAF et la Fifa, ce qui sera bénéfique pour la FAF et à notre pays en général. A travers ma candidature, je n’avais aucune intention de privilégier mon intérêt personnel « , a-t-il assuré.
Enfin, Zetchi s’est exprimé concernant l’élection par acclamation du Sud-africain Patrice Motsepe, qui succède au Malgache Ahmad Ahmad.
« L’Algérie s’est mise aux côtés de Patrice Motsepe dès le début, je pense qu’il est la personne idéale pour gérer la CAF, il doit avoir à ses côtés toute une équipe pour faire changer beaucoup de choses dans la gestion du football continental. Je reste optimiste quant à la réussite de Motsepe dans sa mission. Je suis sûr que la relation de l’Algérie avec Motsepe sera meilleure que celle que nous avions entretenue avec l’ancien président Ahmad Ahmad, que je qualifie de mauvaise », a-t-il conclu.
Zetchi ambitionnait à travers sa candidature de devenir la deuxième personnalité sportive algérienne à intégrer le Conseil de la Fifa après l’ancien président de la FAF Mohamed Raouraoua, qui avait été élu membre du Comité exécutif de l’instance internationale lors de l’assemblée générale élective de la CAF en février 2011 à Khartoum.