L’ancien entraîneur de l’équipe de France de Liverpool, notamment, Gérard Houllier, est décédé lundi à l’âge de 73 ans, quelques jours après avoir subi une nouvelle opération de l’aorte, a annoncé le journal L’Equipe sur son site officiel.
«C’est donc une année sombre et triste qui n’en finit jamais pour les grands noms du football français : après Michel Hidalgo et Robert Herbin, c’est un autre entraîneur ayant marqué son temps qui disparaît en laissant derrière lui une grande tristesse», ajoute la même source.
Son dernier texto, à la fin de semaine dernière, avait laissé un espoir : «Je galère, mais je vais m’en sortir». Il était en sursis, il le savait, depuis la dissection de l’aorte qu’il avait subie le 13 octobre 2001, après un match de Liverpool, révèle L’Equipe.
Gérard Houllier aura été un entraîneur différent et innovant, et un homme qui aura connu tous les métiers du football, sauf celui de joueur professionnel.
Ancien joueur amateur, instituteur puis professeur d’anglais, il avait débarqué dans le football professionnel en entraînant Noeux-les-Mines, en D2, avant de rejoindre Lens, en D1, puis d’être consacré avec le PSG, champion de France en 1986.
Il avait ensuite entamé une seconde carrière à la Fédération française (FFF), adjoint d’Henri Michel puis de Michel Platini en équipe de France, avant sa nomination au poste de sélectionneur, à l’été 1992, pour une aventure de seize mois qui aura fini dans le traumatisme de France-Bulgarie (1-2), et de l’élimination en Coupe du monde, en novembre 1993, au Parc de Princes.
A Liverpool, d’abord, de 1998 à 2004, avec une année 2001 exceptionnelle marquée par quatre trophées (Cup, Coupe de la Ligue, Coupe de l’UEFA et Supercoupe d’Europa), puis à Lyon, où il avait conquis deux titres de champion de France en 2006 et 2007.
Ces dix dernières années, il avait dû s’éloigner des terrains, mais jamais de l’influence, jouant un rôle dans l’émergence des clubs de la galaxie RedBull, de Leipzig à Salzbourg, en passant par New York, et devenu conseiller de Jean-Michel Aulas à l’Olympique Lyonnais. Il avait gardé un vrai pouvoir au sein du club lyonnais, et plusieurs décisions importantes continuaient de porter son sceau.