En quête d’un retour en force sur la scène footballistique africaine à l’occasion de la prochaine CAN, prévue début 2024 en Côte d’Ivoire, l’entraîneur national, Djamel Belmadi, espère se rendre là-bas avec un effectif compétitif.
Pour ce faire, il tient à ce que ses capés se produisent dans des championnats de première catégorie. Mais voilà que les mauvaises nouvelles s’enchaînent pour Belmadi.
En juin dernier, il avait clairement affiché son mécontentement de voir son milieu de terrain, Victor Lekhal, quitter le Le Havre AC, qui venait d’accéder en Ligue 1 française, pour rejoindre le championnat qatari.
« Le transfert de Lekhal ? J’aurais préféré qu’il reste au Havre. La liste est sortie avant sa signature », a-t-il lâché. En cette période des transferts hivernaux, force est de constater que d’autres Verts ont choisi de quitter le Vieux continent.
C’est le cas du capitaine de l’équipe nationale, Riyad Mahrez, désormais nouveau joueur du Ahly de Djeddah, un club qu’il a rejoint en provenance du champion d’Europe et d’Angleterre sortant, Manchester City, avant que Delort ne débarque lui aussi au Qatar, et voilà que Belaili, un autre cadre des Fennecs, choisit-il revenir dans le championnat algérien en optant pour le MCA, sachant qu’il s’agit d’un championnat loin du niveau escompté.
Est-ce que cela affectera pour autant le statut de Mahrez et Belaïli en particulier chez les Fennecs dans un avenir proche ? «Belaïli est hors club, hors compétition, il n’y a pas de débat quant à son absence aujourd’hui.
Pour autant, quand on l’a sélectionné en 2018, personne ne parlait de lui, ni sur un plateau ni nulle part. Personne n’arrivera à créer de flou entre lui et moi », déclarait Belmadi en juin dernier lorsqu’il avait recalé le natif d’Oran de sa liste face à l’Ouganda et la Tunisie.
À ce moment, Belmadi ne pensait certainement pas que Belaili prendra le gros risque de revenir dans le championnat algérien. Certes, quand il l’avait repêché en 2018, il n’était pas en Europe. Néanmoins, il évoluait du côté de l’ES Tunis qui est un des cadors en Afrique et avait brillé et remporté la Ligue des Champions CAF, compétition que le Mouloudia ne disputera pas. Le fait de revenir à la case départ dans une Ligue 1 moribonde peut permettre à Belaïli d’avoir des matchs dans les jambes.
Cependant, il n’y a pas de certitudes sur sa capacité à livrer des prestations qualitatives à l’international. Dans tous les cas, sa présence lors du prochain rassemblement impliquera, de facto, un changement des critères de sélection ou un traitement de faveur de Belmadi.
Ce dernier jouera sa crédibilité et pourrait être confronté à des contradictions. Certains n’hésiteront certainement pas à l’accuser de verser dans les deux poids, deux mesures.