En parvenant à revenir de Paris avec trois médailles, dont deux en or et une troisième en bronze, la délégation algérienne qui a pris part aux Jeux olympiques, clôturés dimanche soir dans la capitale française, a réussi à égaler la meilleure participation des Verts dans cette messe sportive planétaire qui remonte à 1996 lors de l’édition d’Atlanta (USA).
Cette moisson en terres françaises a permis à la délégation algérienne de terminer les jeux en tête du classement des pays arabes participants dans cette manifestation et à la deuxième place à l’échelle africaine, devançant l’Afrique du Sud et l’Egypte.
Il faut dire qu’avant même le début des JO de Paris, du côté du Comité olympique algérien l’on a parié sur trois médailles, sans préciser leurs couleurs, car l’on avait énormément misé sur Nemour, Khelif et Sedjati, soit les trois athlètes qui ont réussi à monter sur le podium en gymnastique, boxe et athlétisme, respectivement.
Autrement dit, le Comité olympique a vu juste. Lors des Jeux olympiques de Tokyo (2021), l’Algérie n’a remporté aucune médaille. A l’époque, l’on avait justifié ce ratage par le manque de préparation de nos athlètes en raison du confinement imposé dans le cadre des mesures prises pour lutter contre la propagation de Corona.
Cependant, force est de constater que tous les sportifs algériens qui ont participé à l’édition de Paris ont connu une baisse de leurs performances et de leurs résultats par rapport à Tokyo, si l’on excepte Imane Khelif (elle était cinquième et est devenue première). Le reste a connu un terrible déclin.
Dans le même sillage, on peut avancer sans risque de se tromper que l’exploit de Khelif est considéré comme le plus marquant à Paris, au vu de la grosse polémique qui a accompagné sa participation dans ces jeux, suivi par l’or de Nemour, tandis que l’athlétisme algérien est resté fidèle aux traditions en montant à nouveau sur le podium olympique grâce à Sedjati.
Pour les observateurs, les résultats de Paris doivent être mis à profit pour obtenir de meilleures performances à l’avenir, notamment en éloignant les athlètes des problèmes des fédérations et leur soutien financier et moral. Il faudra aussi retenir les leçons des erreurs commises et qui ont conduit à des désillusions de certains sportifs sur lesquels on avait pourtant énormément tablé pour monter sur le podium.
A l’heure des bilans, les observateurs estiment, au passage, que les résultats réalisés à Paris incitent à accorder plus d’importance au sport féminin, tout en levant tous les obstacles qui freinent l’émergence des sportives algériennes.
Et pour espérer de meilleures moissons à l’avenir, certains estiment qu’il serait plus efficace de consacrer les moyens financiers en faveur des sports qui possèdent le potentiel nécessaire pour obtenir des médailles, tels que l’athlétisme, le judo et la boxe, ce qui n’est pas partagé par tout le monde. L’émergence de Nemour en gymnastique a montré qu’on peut tabler sur des surprises créées par des disciplines sportives auxquelles on ne donnait pas cher de leur peau.