Maintenant que la Coupe du monde de 2022 a baissé rideau, tout le monde en Algérie peut tourner la page et s’orienter vers l’avenir, car tout au long de ce rendez-vous planétaire tenu au Qatar, on n’a pas cessé de se mordre les doigts après l’élimination amère des Verts dans les barrages qualificatifs à cette compétition.
En effet, le coup d’envoi du Mondial donné le 20 novembre dernier, a remué le couteau dans la plaie des Algériens. Ces derniers n’ont jamais pu oublier l’amertume de l’élimination des Verts, d’autant plus qu’elle était intervenue à domicile et avant quelques poignées de secondes de la fin de la rencontre d’un certain soir du 29 mars dernier.
Et si on avait tellement de regrets pour l’absence de la sélection nationale du mondial qatari, c’est surtout en raison de la particularité du rendez-vous qui a été abrité pour la première fois par un pays arabe et musulman.
Tout le monde d’ailleurs était persuadé que si la bande à Belmadi avait accédé à cette épreuve, elle aurait réalisé un parcours historique, vu qu’elle allait tout simplement évoluer à ‘’domicile’’.
Ce n’est pas seulement les supporters algériens qui ont été affectés par cette élimination, l’un des pires moments de l’histoire de l’équipe nationale.
Contrairement à ce que l’on pensait, les joueurs n’ont pas totalement savouré leurs vacances bien qu’ils en auraient bénéficié en raison du déroulement du Mondial. Et s’il y a quelqu’un qui a été le plus affecté par cette absence, c’est bien l’entraîneur national, Djamel Belmadi, qui se voyait aller loin dans cette compétition qui s’est déroulée près de chez lui (il réside à Doha).
Belmadi n’a, du reste, fait aucune apparition publique durant tout le tournoi. Des anciennes stars du football algérien telles que Belloumi, Madjer ou Dziri ont marqué leur présence lors de ce Mondial.
En revanche, aucune trace de Djamel Belmadi. Il se dit ici et là que celui-ci aurait décliné la proposition d’une chaîne TV étrangère pour analyser les matchs et qu’il aurait délibérément décidé d’aller à Paris où ses parents résident toujours afin d’éviter d’être témoin de l’évènement et, par conséquent, avoir plus de remords.
D’ailleurs, en septembre dernier après le premier match contre la Guinée au complexe Hadefi-Miloud d’Oran, en conférence, le coach national avait prévenu : «J’ai envie que cette Coupe du monde finisse car la douleur de la rater est encore présente.»
Avant-hier après la cérémonie de clôture, lui et tous les Algériens se sont tournés désormais vers autre chose et ont oublié cette soirée cauchemardesque du 29 mars dernier avec une élimination concédée à deux secondes de la fin du match contre les Lions indomptables.