Deux performances algériennes qui méritent des éloges, car étant une fierté sans entrer dans le jeu des comparaisons entre le meilleur des deux auteurs, car ni le temps ni les circonstances ni les mêmes lois ne le permettent.
Et puis, entre les périodes où Rabah Madjer, premier algérien à remporter la ligue des champions européenne, et Riyad Mahrez, qui vient de suivre ses traces, le football a beaucoup changé.
Toutefois, on peut dire que Madjer, qui a remporté le trophée en 1989, a eu le mérite de se frayer un chemin vers la gloire à partir de son pays natal, où il a fait ses premiers pas en football sur des terrains en tuf.
En son temps, les clubs européens n’étaient pas autorisés à aligner dans leur effectif plus de trois joueurs étrangers. C’est dire que les places étaient vraiment chères.
Aussi, son but qu’il a marqué en finale de la coupe d’Europe contre Bayern Munich est resté, jusqu’à ce jour, une marque déposée, sans oublier qu’il était aussi l’auteur de la passe décisive du but de la victoire.
Enfin, Madjer jouait pour un club d’un niveau moyen, comparativement aux gros bras du continent de l’époque. Le sacre de Porto était tout simplement un véritable exploit auquel l’ancienne star du football algérien avait contribué pleinement.
Mais Mahrez a lui aussi des acquis à mettre en valeur dans le parcours européen de son équipe, Manchester City. En effet, l’actuel capitaine de la sélection nationale est tout simplement le meilleur buteur et passeur algérien dans l’histoire de la Ligue des champions.
Il est aussi le seul algérien à avoir été buteur dans six éditions différentes de cette même épreuve. Sa patience et sa détermination à s’imposer pendant cinq saisons dans une équipe dirigée par un entraineur très exigeant est à mettre aussi à son actif.
S’il avait quitté vers un autre club, il aurait peut-être bénéficié de plus de temps de jeu, mais il n’aurait jamais aspiré à soulever le trophée de la coupe d’Europe interclubs. Un sacre qui manque à beaucoup de ses ex-coéquipiers qui ont décidé de ‘’fuir’’ les Citizens vers des formations de moindre calibre, et qui ont eu l’occasion de jouer plus de matchs, mais sans goûter au trophée aux deux oreilles.
Et si certains voient en sa non-participation à la finale de samedi passé contre l’Inter Milan une tâche noire dans sa carrière, ce serait vraiment exagéré, car le fait de faire partie de la meilleure équipe du monde et sous la coupe du meilleur entraineur aussi de la planète à l’heure actuelle, n’est pas donné au premier venu.
Pour rappel, le coach national, Djamel Belmadi, a tenu, lors de sa conférence de presse d’avant-hier, à féliciter le capitaine des « Verts » Mahrez pour son trophée avec Manchester City : « Félicitations à Mahrez pour sa Ligue des Champions. Nous sommes tous concernés quand un Algérien est présent, même si nous sommes déçus qu’il n’ait pas joué la finale. Je n’ai pas d’information quant à son avenir. Il est bien à City même si on aimerait tous le voir jouer à chaque fois. », a-t-il commenté.
