Un petit nul (1-1) face à un modeste Burundi et une sortie plutôt ratée? Ne pas s’inquiéter ou s’alarmer mais des raisons de craindre que le groupe n’est pas encore en place. Que Belmadi a du pain sur la planche avant cet autre test, révélateur celui-là, à passer face à une sélection malienne toujours aussi difficile. L’occasion toutefois pour les « Fennecs » d’avancer et revoir leur copie. On y croit en tout cas
Eviter les conclusions hâtives, comment ?
Le temps presse pour Belmadi et son staff avant d’entrer dans le vif du sujet dans moins de dix jours et le Kenya, un match-piège où il s’agira pour les «Verts» de ne pas se rater en imposant leur statut face à une sélection qui pourrait s’avérer problématique à l’ouverture d’un 1er tour loin d’être une sinécure.
Pour ce faire, et en jetant son dévolu sur le Burundi dont le jeu se rapproche justement de cet obstacle qu’on semble (on doit) prendre au sérieux, le sélectionneur national s’il sait où il veut aller et comment, a déjà une première idée sur ce qui attend son équipe en Egypte à l’occasion d’une CAN pas de tout repos.
Pas seulement en raison des conditions climatiques qui devraient prévaloir sur place à une période de la saison qu’on craint, sait, très rude pour le physique des équipes devant animer le prestigieux tournoi continental.
Face aux compatriotes du centre-avant de la JS Kabylie, Abdul Razak Fiston, qui n’a pas raté l’occasion de s’illustrer en allant rétablir l’équilibre au tableau d’affichage sur (selon, bien sûr, des comptes rendus de presse, la rencontre, ouverte au large public, n’ayant pas été télévisée sur ordre de Belmadi pour les raisons que lui seul doit connaître et on ne peut que respecter un tel choix pour le moins contesté par une grande partie de l’opinion algérienne qui avait hâte de découvrir son équipe avant les choses sérieuses et la rencontre inaugurale le 21 du mois en cours contre l’inconnue kenyane qu’on présente comme solide client) sur une grossière bourde du dernier rempart algérien, M’Bolhi (un problème de méforme ou juste un manque de concentration dans le dernier geste), six minutes à peine après l’ouverture du score par l’inévitable Bounedjah qui confirme, sortie après sortie réussie, que le compartiment offensif algérien a trouvé son leader et peut compter sur lui pour débloquer les pires situations.
En forme et dans son meilleur jour, le buteur des Qataris d’Al Sadd, montre ainsi l’exemple pour un groupe en besoin pressant de confiance avant d’aller défier les grands d’Afrique et confirmer les ambitions de leur entraîneur qui rassure un peu tout le monde (c’est le même optimisme affiché par nombre de cadres, à l’instar par exemple de Feghouli qui dit connaître la formule pour réaliser le meilleur tournoi possible et réaliser les rêves du public algérien de s’en revenir au pays avec, pourquoi pas, le précieux trophée dans les bagages) que le «Club Algérie» ne fera pas le déplacement des Pyramides pour faire du tourisme et jouera ses chances à fond.
Quelle conclusion tirer dès lors de ce semi-échec, bien qu’amical, avec ce surprenant onze national du Burundi qui va s’avérer comme un sérieux sparring-partner en livrant une copie qui peut aider le staff à rectifier le tir dans moins d’une semaine (quatre jours tout au plus) lors de l’ultime test grandeur nature avant la dure ascension du toit d’Afrique contre un adversaire malien autrement plus rompu à ce genre d’exercice, tant par la qualité de son effectif que par sa longue expérience des grands tournois internationaux.
Une sortie des plus importantes donc pour des «Fennecs» encore une fois en quête de confiance quand bien même il serait faux de s’arrêter sur le seul résultat technique (on attend les enseignements tirés à l’occasion et ce n’est forcément pas ce qu’espérait la barre technique qu’on devine contrariée), l’urgence étant de trouver, et vite, les solutions pour sortir le match qu’il faut face à des «Aigles» maliens aussi robustes que difficiles à manière. D’un calibre autrement plus convaincant que ce Burundi à féliciter pour le sérieux de l’application.
Resserrer… les rangs
A Doha pour parfaire sa préparation et y mettre les dernières retouches avant de prendre l’avion pour Le Caire, les Mahrez, Mandi et consorts ont là une occasion inespérée d’assurer et, surtout, de rassurer leurs supporters qui se mettent au diapason du coach national qui dit et répète que son ambition et celle de ses poulains est de «jouer carrément le titre».
Les moyens pour y arriver ? Elles existent avec un potentiel formidable et des éléments d’expérience. La ou les solutions ? On verra un peu plus clair le 18 juin face aux redoutables Maliens qui ne leur feront sûrement pas de cadeaux en leur imposant un jeu musclé en plus de posséder de joueurs techniques en mesure de bousculer des «Verts» mis en demeure d’élever le rythme. En y mettant plus d’envie et de cœur.
Plus d’allant, ce que (toujours selon ceux qui ont suivi la rencontre de mardi) on n’a pas trop vu. En attendant, et en plus d’un capital confiance à engranger, la maison- E.N a plus que jamais besoin de sérénité après les folles rumeurs qui ont circulé dernièrement sur de présumées affaires de mœurs vite démenties et auxquelles viendra s’ajouter ce comportement enfantin mais toutefois regrettable (erreur de jeunesse) de Haris Belkebla prié de rentrer plus tôt que prévu chez lui (il a été, malheureusement pour lui, renvoyé par Belmadi et ne saura pas à quoi ressemblent les joies d’une compétition comme la CAN dont rêvent nombre de stars dans l’obligation de la suivre à la T.V et remplacé, à la dernière minute et avant l’heure limite d’envoi de la liste des «23», par le rayonnant milieu de l’USM Alger, le nouveau champion d’Algérie, Mohamed Belkhemassa) à cause d’une vidéo qui s’est très rapidement propagée sur les réseaux sociaux le montrant dans une position aussi condamnable qu’impardonnable et qui lui vaudra la sanction extrême, c’est-à-dire l’exclusion pure et simple du reste du stage et de la compétition. U
n geste qu’il regrettera assurément, ses excuses n’ayant pas abouti, la FAF entérinant la décision du staff. Sérénité donc et confiance. En maîtres-mots. Après cette journée et le match-test du Burundi, beaucoup d’eau et de salive auront coulé sous les ponts d’une sélection algérienne qui devrait en tirer de nouvelles forces pour rebondir vite et se remettre en ordre de marche, l’examen malien, des plus délicats, devant nous fixer sur les vraies intentions de nos capés.
Comme dirait Sofiane Feghouli qui sait de quoi il parle, lui qui s’apprête à disputer son 3e tournoi majeur et qui croit dur comme fer en les chances de décrocher une 2eétoile dès cette édition égyptienne. Rejoignant son entraîneur sur ce chapitre et ses ambitions de s’imposer à l’arrivée du tournoi, Feghouli, qui sort d’une superbe saison avec son club turc de Galatasaray (doublé Coupe- Championnat, ce n’est pas rien et ça donne forcément de belles idées), donne le ton et montre la voie à suivre, répète à l’envi y penser en assurant, entre autres, «être venu pour ça, autrement je serai resté chez moi avec ma famille (…) Je dors et me lève le matin avec ce rêve de ramener cette Coupe à Alger».
Des propos qui rassurent à l’image de ceux de Belmadi qui se dit satisfait de l’adaptation des joueurs» aux conditions extrêmes prévalant actuellement sur les lieux du stage. Rien à craindre donc. On peut le croire. Merci «Soso» de nous rassurer mais faut-il pour autant savoir, arriver à resserrer les rangs après ce fâcheux épisode Belkebla qui aura tout le temps pour méditer sa faute.