C’est une nouvelle ère dans laquelle le sport algérien fait ses premiers pas, une ère marquée par une rupture avec les pratiques du passé, qui ont souvent donné une mauvaise image, notamment du football gangréné plus que jamais par la corruption et autres scandales.
En tout cas, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, a annoncé officiellement le passage à une nouvelle ère, à travers les propos qu’il a tenus avant-hier en marge de la cérémonie de signature de la convention avec l’Organe national de prévention et de lutte contre la corruption dans le sport.
En fait, depuis la nomination d’un nouveau gouvernement, le mot d’ordre a été lancé au niveau du ministère de tutelle, à savoir la moralisation du sport. Il était d’ailleurs temps que les choses changent dans ce registre, notamment dans le sport roi, c’est-à-dire le football. Une discipline qui a pourtant hissé très haut le drapeau algérien lors de la précédente CAN en remportant le trophée continental.
Seulement, ce trophée s’avère aujourd’hui comme l’arbre qui cache la forêt, puisque les mêmes pratiques qui ont porté un énorme préjudice à l’image de marque du football algérien, ont repris de plus belle.
Et vint d’ailleurs cette affaire d’enregistrement sonore qui a fuité concernant un marchandage présumé de matchs, pour que le représentant du gouvernement passe à l’acte et surtout confirme les bonnes intentions des nouveaux décideurs dans le pays.
En se portant partie civile dans cette affaire, le MJS a défrayé à la chronique au grand bonheur des amoureux de la discipline qui ont pratiquement perdu espoir de voir le football national assaini.
«Je me suis engagé à moraliser le sport (…) cet accord conclu avec l’Organe de prévention et de lutte contre la corruption est le premier du genre en tant qu’initiative tangible et inédite qui s’inscrit en droite ligne avec le processus global de moralisation du sport et qui ne se limitera pas aux appels d’éveil de la conscience mais nécessite plutôt une volonté politique ferme et un système juridique», a déclaré M. Khaldi.
Evidemment, une telle procédure est saluée par tout le monde, car elle redonne l’espoir de se débarrasser une fois pour toute des ‘’vautours’’ qui gravitent autour du football algérien et qui se sont enrichis des années durant au prix de pratiques malhonnêtes.
En tout cas, l’affaire de l’enregistrement sonore qui a conduit à la mise sous mandat de dépôt d’un haut responsable de l’ES Sétif et d’un agent de joueurs, se veut être tout simplement un signe qui ne trompe pas sur la volonté des pouvoirs publics à engager cette bataille inédite contre la corruption. Le football algérien retrouvera-t-il enfin sa crédibilité ? Les prochains mois nous le diront.
