Malgré les soupçons de corruption qui l’éclaboussent, le président Ahmad Ahmad se maintient à la barre de la Confédération africaine de football (CAF) à la veille du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) en Egypte, mais il exercera pendant au moins six mois sous le regard de la FIFA.
A la veille du début de la CAN, la présidence d’Ahmad Ahmad reste sous étroite surveillance. Dans un communiqué publié lors de la conférence de presse d’ouverture de la CAN, la CAF a annoncé la nomination de la secrétaire générale de la FIFA Fatma Samoura comme déléguée générale pour l’Afrique à partir du 1er août, pendant six mois, pour superviser la CAF, tout en restant à son poste de numéro deux de la FIFA.
La décision des deux instances internationales fait office de réponse aux multiples polémiques et scandales qui ont agité la CAF ces derniers mois. Au cours de la conférence de presse au stade du Caire, le président Ahmad a affirmé avoir sollicité lui-même cette supervision de la FIFA qui prévoit notamment « un audit général de la CAF (…) dans les plus brefs délais par la FIFA et la CAF ».
Le dirigeant, à la tête de l’organisation sportive africaine depuis mars 2017, avait été interpellé le 6 juin à Paris par l’Office anticorruption de la police judiciaire (Oclciff). Il est ressorti libre et sans poursuites de sa garde à vue quelques heures après son interpellation.
« Arrêtons ces fausses rumeurs ! », a réagi le dirigeant jeudi lors de la conférence de presse d’ouverture de la CAN au Caire. « J’ai été interpellé à Paris, pas arrêté ! Interpellé pour une audition, et la plainte n’a même pas été (déposée) contre moi. J’entends partout corruption », a-t-il dit.