Lors de sa conférence de presse qu’il a animée peu avant le début du stage de septembre en cours, l’entraineur national, Vladimir Petkovic, avait déclaré qu’il pariait sur un carton plein à l’occasion des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique de 2025.
Un pari réussi pour le technicien suisso-bosniaque avec à la clé cinq buts marqués et deux cleans-sheet, de quoi permettre aux Verts de prendre déjà le large dans leur groupe E, posant même un premier pied au Maroc qui sera le théâtre de la prochaine édition de la CAN prévue du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026.
Dans ce match face au Libéria, sur le terrain synthétique du stade principal de Monrovia, le coach national a opté pour une nouvelle stratégie de jeu, et ce, pour la première fois depuis qu’il a hérité de la barre technique des Verts en mars dernier en remplacement de Djamel Belmadi.
En effet, Petkovic est revenu à l’organisation tactique qu’il préfère tant, à savoir le 3-5-2. Un choix tactique motivé surtout par les nombreuses défections enregistrées dans le camp algérien. Un plan de jeu vite assimilé par les coéquipiers de Mandi, qui a hérité du brassard de capitaine en l’absence de Riyad Mahrez, comme l’atteste la domination copieuse par laquelle les Fennecs se sont illustrés dès le début de la partie.
D’ailleurs, nous avons vu beaucoup de choses positives, et un beau football que nous n’avions pas vu dans les matchs de notre équipe depuis un moment, même si l’adversaire du jour était loin de constituer un foudre de guerre. Un état de fait qui ne devrait pas pousser néanmoins à minimiser le mérite des hommes de Petkovic et la belle copie qu’ils ont rendue pour la circonstance.
Il faut dire que l’organisation tactique prônée pour la circonstance a été très bénéfique pour l’équipe nationale, ce qui devrait pousser le patron technique des Verts à reproduire la même expérience lors des prochains rendez-vous.
Tout le monde aura remarqué d’ailleurs que la défense algérienne, qui s’appuyait sur trois joueurs dans la charnière centrale, a commis moins d’erreurs, avec en prime un clean-sheet, le deuxième sous l’ère de Petkovic, après que le gardien de but Mandrea a réussi à conserver sa cage inviolée, jeudi dernier, contre la Guinée équatoriale lors de la première journée des éliminatoires continentales.
Ce système de jeu a également permis de libérer les deux latéraux, Farsi et Hadjam. Le premier n’a d’ailleurs guère donné l’impression de jouer pour la première fois en sélection, tellement il s’était vite adapté avec son nouvel environnement se montrant très actif, aussi bien sur le plan défensif qu’offensif, avec en prime une passe décisive ayant permis à Gouiri d’ouvrir la marque.
Ce n’est pas tout, puisque la stratégie adoptée par Petkovic a permis aussi à la sélection nationale d’avoir une possession du cuir pendant plus de 65% du temps de jeu.
Les Algériens auraient même pu marquer plus de trois buts, sans la malchance et le manque de concentration qui leur ont joué un mauvais tour, tout en se contentant, en deuxième période, de gérer les débats à leur guise surtout au regard des conditions difficiles dans lesquelles s’est déroulée la partie, après avoir réalisé l’essentiel lors de la première mi-temps.
Cela n’a toutefois pas empêché l’attaquant Bounedjah de corser l’addition en ajoutant un troisième but quelques instants après avoir été incorporé à la place de Benzia, portant à 31 son capital-buts en sélection nationale.
Malgré plusieurs absences, dont des joueurs titulaires, à l’image de Mahrez, Aouar, Ait Nouri et Bennacer, la sélection algérienne a relevé le défi à Monrovia. Les joueurs alignés pour l’occasion ont bien saisi leur chance en relançant totalement la concurrence. Les deux prochains matchs contre le Togo, en octobre dans la suite des qualifications à la CAN nous en diront certainement plus.
Après deux journées de compétition, l’Algérie reste solidement en tête du groupe avec six points, devant le Togo (2 pts), au moment où la Guinée équatoriale et le Libéria ferment la marche, avec un point chacun.
