Le football africain sera en fête au pays des « Pharaons », l’Egypte, qui s’apprête à abriter du 21 juin au 19 juillet, la 32e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN-2019), la première à regrouper 24 sélections.
Avec l’augmentation du nombre des participants de 16 à 24 équipes, la Confédération africaine de football (CAF) a réparti en six groupes de quatre les sélections qualifiées à ce rendez-vous continental qui va, pour la première fois, se dérouler en été. Auparavant, l’organisation des éditions de la CAN chevauchait entre les mois de janvier et février.
L’Egypte, qui va accueillir l’édition-2019 de la CAN pour la 5è fois, après celles de 1959, 1974, 1986 et 2006, a mis en oeuvre les moyens nécessaires pour réussir le plus grand tournoi footballistique en Afrique.
Le président de la Fédération égyptienne de football, Hany Abo Rida, l’a clairement affirmé, au lendemain de l’attribution de la CAN-2019 à l’Egypte, en indiquant que son pays sera prêt à relever ce challenge. « Nous répondrons à tous les défis pour que la fête soit belle », avait-il dit.
L’Egypte s’est vu attribuer l’organisation de la 32e CAN, le 8 janvier dernier, en remplacement du Cameroun, recalé par la CAF en raison du retard accusé dans les travaux des stades devant abriter le tournoi. L’Egypte a été préférée à l’Afrique du sud, pays hôte en 1996 et 2013.
La décision a été prise par l’instance continentale à l’issue de la réunion de son Comité exécutif à Dakar (Sénégal). La victoire des « Pharaons » était nette et sans bavures : 16 voix contre une (1) pour l’Afrique du sud et une (1) abstention.
La CAN-2019 est la quatrième phase finale de suite à changer de pays-hôte. La CAN-2013 devait avoir lieu en Libye mais, pour des raisons sécuritaires, avait été confiée finalement à une Afrique du sud censée abriter l’édition 2017. Le Maroc a ensuite refusé d’accueillir la CAN-2015, prétextant l’épidémie du virus Ebola qui sévissait dans une partie du continent et la Guinée équatoriale avait été appelée à la rescousse. Et la CAN-2017, d’abord attribuée à l’Afrique du sud puis à la Libye, avait finalement eu lieu au Gabon.
La VAR à partir des quarts de finale
La CAN-2019 connaîtra une autre nouveauté avec l’introduction de l’Assistance vidéo à l’arbitrage (VAR) à partir des quarts de finale. Les vingt-quatre sélectionneurs des équipes qualifiées avaient en effet majoritairement souhaité l’utilisation de la VAR lors d’un atelier de travail organisé au Caire, juste avant le tirage au sort de la phase finale.
Cependant, cette technologie est désormais source d’appréhension et d’inquiétude pour les responsables du football africain qui craignent que des problèmes d’arbitrage viennent ternir le tournoi, à l’image du litige sans précédent ayant marqué la finale retour de la Ligue des champions entre l’ES Tunis et le WA Casablanca, le 31 mai dernier au stade Radès de Tunis.
Alors que l’Espérance menait 1-0, l’égalisation du WAC a été invalidée par l’arbitre, visiblement pour hors-jeu. Les Marocains ont alors réclamé la vérification par la VAR. En vain: elle était hors service. Au bout d’une heure et demie d’interruption, l’arbitre gambien Bakary Papa Gassama a sifflé la fin définitive du match, désignant de fait l’Espérance Tunis vainqueur.
Dans la foulée des protestations marocaines, la CAF a convoqué le 4 juin un Comité exécutif d’urgence, décidant de faire rejouer la finale retour, hors de Tunisie après la CAN, une décision qualifiée d' »irresponsable » et de « précédent dangereux » par la partie tunisienne.
De l’avis des observateurs, le succès de la CAN-2019, tout comme son échec d’ailleurs, va dépendre, dans une large mesure, de la prestation des arbitres et surtout de leur maîtrise des techniques de l’assistance vidéo.
Tous les gros bras du continent seront présents en Egypte, y compris le Nigeria, grand absent des deux dernières éditions et auteur de 14 podiums (record) en CAN dont 3 titres.
En terre égyptienne, les « Super Eagles » seront parmi les candidats en force pour le sacre, aux côtés des grosses cylindrées comme le pays-hôte, le Ghana, le Sénégal, la Côte d`Ivoire, le Cameroun, l`Algérie, la Tunisie et le Maroc.
La compétition se déroulera dans quatre villes : la capitale Le Caire (3 stades), Alexandrie, Suez et Ismaïlia.
APS