S’il y a un joueur qui est en train de briller en cette première partie du championnat de Ligue 1, c’est bien l’attaquant du CSC, Mohamed Lamine Abid. Pourtant, ce joueur a connu des moments très difficiles au cours des deux précédentes saisons, soit depuis qu’il a quitté son club formateur, l’USMH.
Passé par le MCA puis le NAHD, Abid a été freiné dans son ascension, ne parvenant pas à s’illustrer. À l’arrivée, il a été poussé à la sortie aussi bien par le Doyen que le Nasria. Sa cote ayant alors pris un sérieux coup, le joueur n’était pas très convoité lors du précédent mercato estival. La preuve, il a attendu les derniers jours de ce mercato pour rejoindre le CSC.
«Certes, Abid sortait de deux exercices décevants, mais personnellement, je croyais en lui, car je connaissais quelque peu ses qualités. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de le recruter, surtout que j’avais besoin d’un attaquant de pointe de son profil», raconte l’entraîneur du CSC, Abdelkader Amrani.
Mais comme il avait rejoint tardivement le club phare de Cirta, Abid a du patienter pour gagner une place de titulaire, ce qui ne l’a pas empêché de frapper fort dès qu’il a eu sa chance. Depuis d’ailleurs, il est en train de collectionner les buts. Il comptabilise actuellement neuf réalisations, alors qu’il aurait pu aspirer à mieux, si les arbitres ne lui ont pas refusé deux buts valables.
Le longiligne attaquant de 26 ans est devenu le principal danger de toutes les défenses de l’élite. Il est d’ailleurs pour beaucoup dans le parcours exceptionnel qu’est en train de réaliser son équipe, le solide leader du championnat avant trois journées de la fin de la phase aller. Malgré ces performances, il faut dire qu’Abid reste humble, quand il s’agit de lui évoquer la sélection algérienne.
«Evidemment, tout joueur souhaite porter les couleurs de la sélection algérienne. Personnellement, le discours que tient le nouveau sélectionneur national, Rabah Madjer, me stimule davantage, mais je dois encore prouver pour réussir à taper dans l’œil du staff technique national qui a promis de suivre de très près les joueurs du championnat local», confie l’ancien baroudeur de l’USMH. Même son de cloche chez son entraîneur au CSC.
En effet, Amrani conseille son buteur de garder la tête sur les épaules, estimant qu’il lui reste encore un long chemin pour espérer s’imposer en équipe nationale. «Il est vrai qu’Abid est en train de réaliser un très bon début de championnat, mais ce n’est pas en dix matchs qu’on peut le juger. Il lui faudra encore travailler pour progresser davantage et surtout savoir s’il peut poursuivre sur ce rythme», a expliqué Amrani.