Le sélectionneur nationale Djamel Belmadi, a déclaré mercredi que les Verts étaient « déterminés et motivés », pour tenter de battre la Côte d’Ivoire, jeudi au stade de Japoma à Douala (17h00), et arracher leur qualification aux 1/8es de finale de la CAN-2021 au Cameroun.
« Nous sommes conscients que tout le monde s’attend à une bonne réaction de notre part. C’est à nous de nous racheter, et prouver nos qualités sur le terrain. On n’est pas loin d’atteindre notre objectif, il nous suffit juste d’être plus tueurs devant les buts. Nous sommes déterminés et motivés. J’ai confiance en mes joueurs. Peu importe l’adversaire, le plus important est de gagner », a indiqué Belmadi, lors d’une conférence de presse d’avant-match, tenue au stade de Japoma.
Avec un seul point au compteur, au terme des deux premières journées (Gr.E), les Verts n’auront plus droit à l’erreur, s’ils ne veulent pas quitter la compétition précocement, et de là échouer à poursuivre la défense de leur titre décroché en 2019 en terre égyptienne.
« Ça aurait pu être une finale du tournoi, un peu comme l’avait été notre match en 2019 face au Sénégal. Deux grandes nations qui s’affrontent. En espérant que ça sera un beau match », a-t-il ajouté.
Interrogé sur le début laborieux des champions d’Afrique dans cette 33e édition, Belmadi a de nouveau déploré le manque d’efficacité en attaque.
« Sur les deux rencontres, l’Algérie n’était pas méconnaissable. C’était une équipe nationale inefficace, qui a joué de malchance, on n’a pas pu concrétiser les occasions qu’on a pu avoir.
Lors du dernier match face à la Guinée équatoriale, on misait tout sur la victoire, c’est anecdotique, on a pris un but, presque gag ». Et d’enchaîner : « J’ai 100% confiance en mes joueurs, c’est évident. On peut parler jour et nuit mais le plus important se passe sur le terrain. On doit battre n’importe quelle équipe qui arrive. J’espère qu’on le montrera demain InchAllah ».
Belmadi a parlé d’une « situation d’urgence », pour essayer de renverser la tendance jeudi, et arracher la qualification pour le prochain tour de la compétition. « Nous devons gagner, si on veut continuer à exister.
Pour le faire, contre une grosse équipe ivoirienne, il doit y avoir une stratégie, un plan de bataille, selon les qualités collectives et individuelles de l’adversaire. Sur l’aspect psychologique, il y a une situation d’urgence, car si tu ne gagnes pas, tu es éliminé. Il y a des calculs, une pressions, mais ça doit être positif, c’est un challenge. Nous avons toujours répondu présent, ce n’est pas nouveau. A nous de prouver qu’on a des qualités psychologiques et morales ».
« J’ai toujours été dans le dur »
Dos au mur, l’équipe nationale est appelée plus que jamais à puiser dans ses ressources pour s’extirper de cette mauvaise posture, et poursuivre son aventure dans la quête de la défense de son titre. En dépit de cette situation complexe, Belmadi reste serein, rejetant l’idée d’être face au plus difficile rendez-vous depuis son arrivée sur le banc en août 2018.
« Ça fait déjà trois ans que c’est difficile. Faire une finale de la CAN est difficile aussi. Demain ça ne sera pas facile, mais même dans nos matchs de préparation j’ai toujours eu le sentiment qu’on jouait nos vies. Tous les matchs que j’ai eus avec la sélection ont été difficiles, notamment au début, quand nous étions dans une situation peu reluisante. J’en ai eu des matchs couperets auparavant.
Il n’y a rien de nouveau pour moi, en tant que coach je dois assumer les décisions. J’ai toujours été dans le dur. J’avais accepté de venir alors que j’étais tranquille chez moi au Qatar, mais j’avais accepté de relever le défi, car j’aime mon pays. Je vis avec cette pression-là, car je l’ai voulu ». Concernant l’adversaire, dont ce sera le 23e duel face à l’Algérie, toutes compétitions confondues, Belmadi a indiqué que les « Ivoiriens » cuvée 2022 sont différents de ceux qui avaient affronté l’Algérie, en quart de finale de la CAN-2019 en Egypte (1-1, aux t.a.b : 3-4).
« La Côte d’Ivoire a changé par rapport à celle que nous avons affrontée en 2019, avec de nouveaux joueurs et un nouveau sélectionneur. Nous sommes devant une autre situation, d’autres circonstances. Le socle est toujours là mais la moitié de l’équipe a changé. On ne peut pas toujours rester dans le passé même si on peut en apprendre ».
Enfin, Belmadi s’est abstenu d’évoquer l’état de la pelouse, très contestée, du stade de Japoma, alors que le Comité local d’organisation a décidé de maintenir cette rencontre à Douala, rejetant une demande délocalisation formulée par la Fédération algérienne (FAF).