Tout le monde s’accorde à dire que l’Académie du Paradou est la meilleure école de formation de talents en Algérie. Cependant, en même temps, il y a un échec flagrant dans la gestion des transferts de ses pépites vers l’Europe.
À l’exception de Ramy Bensebaïni, qui a connu un parcours remarquable depuis son départ à l’âge de 19 ans vers Lierse en Belgique, puis Montpellier et Rennes en France, jusqu’à Mönchengladbach et Dortmund en Allemagne, la majorité des autres transferts ont du mal à évoluer vers de meilleures carrières.
Youssef Atal, passé par la Belgique et Nice, aurait probablement continué avec le club s’il n’y avait pas eu son affaire avec la justice française.
Hicham Boudaoui, quant à lui, n’a pas changé de club depuis son transfert en 2019 malgré ses excellentes performances chaque saison. Adam Zorgane est resté bloqué à Charleroi sans recevoir de bonnes offres, tout comme Abdelkahar Kadri à Courtrai.
La dernière transaction en date, celle de Boulbina, dont la signature à Al-Duhaïl de Djamel Belmadi devait intervenir hier, a fait grand bruit.
Bien qu’elle soit rentable financièrement pour le club, le joueur et son agent, tout le monde s’accorde à dire que c’est un échec sur le plan sportif, car le championnat qatari – et ceux du Golfe en général – ne favorise pas la progression des joueurs.
Du coup, Yacine Titraoui, un autre produit de l’Académie du PAC, reste le dernier espoir de réussir un meilleur choix pour la prochaine étape de sa carrière, lui qui a réalisé une saison exceptionnelle en Belgique, et ce, pour la première expérience du joueur de 20 ans à l’étranger. Le natif de M’sila est d’ailleurs pressenti à Lille où il devrait signer au cours de l’actuel mercato estival.
La question reste donc posée : le problème du Paradou AC réside-t-il dans les conditions imposées lors de la signature des contrats, ou bien est-il lié aux agents des joueurs – dont la majorité est représentée par Sofiane Zetchi, qui n’est autre que le frère du président du club du Paradou ?