Le sélectionneur national Djamel Belmadi a mit un terme la semaine dernière au suspense qui entoure son avenir aux commandes techniques des Verts.
Surnommé le « ministre du bonheur » par les Algériens, Belmadi devra néanmoins revoir ses cartes. C’est du reste ce que tout le monde, y compris ses partisans, réclament.
En effet, les récents échecs de notre sélection nationale à la CAN puis la défaite concédée à Blida contre le Cameroun devront, selon ces avis, pousser Djamel Belmadi à procéder à de gros changements au sein de la composante des Verts et cela pour apporter un sang neuf à une sélection qui est sur le déclin bien avant le retentissant échec à la CAN avec une ossature qui a commencé à donner des signes d’inquiétudes.
L’heure est donc à opérer une grande ‘’révolution’’ au sein de l’effectif de l’équipe nationale censée être renforcée par de nouveaux joueurs à même de prendre le relais de plusieurs éléments ayant atteint leurs limites pour une raison ou une autre.
D’ailleurs, lors de l’entretien qu’il a accordé au site de la FAF la semaine dernier, l’ancien joueur de Manchester City, a annoncé l’arrivée de nouveaux joueurs lors des prochains stages Verts.
« Il va y avoir avènement de joueurs qui vont devoir faire comme l’ont fait à leur temps Belaïli, Bounedjah, Benlamri, Atal, Bennacer. Ce sont des éléments qui avaient commencé à jouer avec nous tout en progressant et surtout en s’imposant au sein de l’effectif. J’appelle les joueurs qui vont nous rejoindre à être dans cet même état d’esprit et montrer qu’il ont le niveau pour aller faire de grandes choses, mais je ne suis pas là pour offrir des cadeaux », avait indiqué Belmadi.
Cependant, tout le monde s’interroge d’où le sélectionneur national va puiser pour dénicher les oiseaux rares souhaités. De l’avis des observateurs, il sera difficile à Belmadi, ou un autre, de tabler sur les joueurs du championnat algérien au moment où la quasi-totalité des sélections africaines, notamment les gros bras du continent, misent de plus en plus sur les joueurs formés dans les championnats européens.
C’est dire que même les championnats du Golfe, d’où Belmadi a énormément puisé au cours de ses trois premières années à la tête de la barre technique algérienne, ne font plus l’affaire.
Depuis quelques jours, les spéculations vont bon train à propos des joueurs bi-nationaux évoluant en Europe qui ont le profil pour venir participer au processus de renouveau des Verts.
On parle par exemple du gardien de but, Anthony Mandrea qui brille dans les bois du SCO Angers, toujours dans ce poste de gardien, un gars comme Teddy Boulhendi qui est le deuxième gardien à Nice ou Ouanes Nabil qui a été plusieurs fois convoqué en équipe première de Saint-Etienne représentent l’avenir de la sélection nationale.
Pour les joueurs de champ, on évoque les noms de Gouiri Amine, Rayan Aït-Nouri, Akim Zedadka, Romain Faivre ou Yacine Adli qui a signé un contrat de 5 ans au Milan AC l’été dernier et tant d’autres joueurs susceptibles d’opter pour la nationalité sportive algérienne.
La FAF, voire le sélectionneur national devront approcher ces joueurs binationaux et leur proposer de s’engager avec l’Algérie plutôt que d’attendre que les joueurs eux-mêmes fassent le premier pas.
Il est clair que pour rendre notre sélection plus compétitive, il faudrait battre le rappel des binationaux, le salut de notre sélection passe inéluctablement par un changement de position sur cet épineux sujet, Djamel Belmadi doit se mettre en tête que pour rebâtir une sélection forte capable de faire dans la durée puisque ces binationaux susceptibles de porter dans le futur le maillot national sont tous assez jeunes, qu’il est vraiment temps qu’il revoit ses choix et de ne pas compter sur des éléments qui évoluent dans la région du Golfe avec des championnats d’un niveau beaucoup moins élevé, comme l’illustrent les difficultés que rencontrent Youcef Belaïli depuis qu’il a rejoint le Stade Brestois qui planait dans le championnat qatari en marquant des buts parfois incroyables mais qui découvre depuis qu’il évolue en L1 française, dont le niveau est très élevé.