Le jeune attaquant Amine Chiakha a été l’un des rares joueurs n’ayant pris part à aucune minute des deux matchs amicaux de la sélection nationale qu’elle vient de disputer contre le Rwanda (victoire 2-0) et la Suède (défaite 4-3), dans le cadre de la fenêtre Fifa du mois de juin en cours.
On peut donc imaginer la grosse déception du joueur de 18 ans, d’autant plus que depuis son arrivée en sélection, il y a de cela quelques mois, ses apparitions sous le maillot national sont très rares.
Pis, face à la Suède, dont l’environnement est familial pour Chiakha qui évolue dans le championnat de Danemark, le nom de la pépite du FC Copenhague n’a même pas figuré sur la feuille du match.
Cette situation a suscité de nombreuses interrogations quant à la marginalisation dont semble souffrir ce joueur de la part du sélectionneur, lui qui avait changé sa nationalité sportive très jeune après avoir déjà porté les couleurs des sélections jeunes du Danemark.
Selon une source proche du staff technique de l’équipe d’Algérie, l’absence d’Amine Chiakha lors des derniers matchs serait justifiée par plusieurs raisons. Petković, ancien sélectionneur de la Suisse, estime que le joueur n’a pas encore atteint le niveau ou l’expérience requis pour s’imposer dans les prochaines échéances importantes des « Verts », notamment les éliminatoires de la Coupe du monde 2026 et la Coupe d’Afrique des Nations 2025 prévue au Maroc en fin d’année.
Les mêmes informations indiquent que Petković considère qu’Amine Chiakha possède une bonne marge de progression et toutes les qualités nécessaires pour devenir l’attaquant numéro un de la sélection algérienne dans les années à venir. Toutefois, il serait prématuré de compter sur lui actuellement.
Un autre facteur, d’ordre purement tactique, expliquerait aussi ce choix : l’ancien sélectionneur suisse préfère des attaquants mobiles, capables à la fois de marquer et de créer des occasions, à l’image d’Amine Gouiri et Mohamed El Amine Amoura.
Or, Chiakha est considéré comme un attaquant de style classique, ce qui ne correspond pas à la philosophie offensive de Petković.
C’est également l’une des raisons pour lesquelles le coach national a écarté le vétéran Islam Slimani (36 ans) et n’a accordé que peu de temps de jeu à Baghdad Bounedjah (33 ans), l’attaquant du club qatari Al-Shamal, comme ce fut le cas contre la Suède.
Malgré les éloges que reçoit Vladimir Petković de la part des supporters algériens pour sa touche tactique souvent décisive en seconde période — ce qui a permis aux « Verts » de revenir dans de nombreux matchs récents —, il essuie également de nombreuses critiques.
Celles-ci visent principalement son entêtement à maintenir des joueurs vieillissants, dont le niveau a baissé récemment, comme l’ailier du club saoudien Al-Nayoom, Saïd Benrahma, tout en ne donnant pas assez leur chance aux jeunes talents, à l’image d’Amine Chiakha, d’Ibrahim Maze, d’Anis Hadj Moussa et d’autres encore.