Depuis que la sélection nationale a été éliminée amèrement par le Cameroun dans le cadre des barrages retour qualificatifs à la coupe du monde de 2022 tenue au Qatar, le sélectionneur Djamel Belmadi a fait appel à au moins 50 joueurs, et ce, dans sa quête de reconstruire une nouvelle équipe en vue des prochains challenges.
L’opération ‘’casting’’ s’est poursuivie des mois durant, mais avec l’approche de la prochaine édition de la CAN, prévue en début de l’année 2024 en Côte d’Ivoire, Belmadi est censé être fixé sur le groupe sur lequel il devra compter.
Les deux précédents matchs des Verts, contre l’Ouganda et la Tunisie, lui ont d’ailleurs permis de tirer beaucoup d’enseignements, après y avoir utilisé pratiquement les 26 joueurs convoqués pour la circonstance. Seul le gardien de but, Oussama Benbot, n’a pas participé à la moindre minute.
Certains joueurs ont en profité pour marquer des points, alors que d’autres risquent de ne plus être convoqués, du moins dans un avenir proche. La grosse satisfaction reste incontestablement, Ramy Bensebaïni. Son passage de Mönchengladbach au Borussia Dortmund lui a, apparemment, fait le plus grand bien et lui a permis de passer un cap. Brassard du capitaine autour du bras, replacé dans l’axe central, il a, ainsi, été l’auteur d’une très grosse prestation.
C’est le cas aussi pour Mohamed Amine Amoura, qui a été déterminant à la faveur de sa pointe de vitesse et de son opportunisme face aux bois ougandais. L’autre grande satisfaction est, sans conteste, le dernier arrivé chez les Vert, l’Angevin Himad Abdelli.
Si beaucoup appréhendent la première sortie en Afrique sub-saharienne en raison du contexte toujours difficile dans lequel le professionnel venu d’Europe doit s’exprimer et faire ses preuves, le milieu de terrain du SCO, dont l’équipe vient d’être reléguée en Ligue deux française, a apporté sa technique en mouvement et son adresse sur coups de pied arrêtés.
Sans complexe, Abdelli a fait le job dans l’entrejeu et ne semblait pas affecté plus par les contraignantes conditions météorologiques propres au pays des Lions Indomptables. Pour sa part, le désormais ex-Brestois Haris Belkebla ne veut pas qu’on l’enterre, lui qui est rappelé en substitution à Boudaoui. Il a bien accompli ses tâches défensives et il a été utile sur le plan offensif.
C’est, d’ailleurs, de sa lourde frappe peu avant la mi-temps qu’a jailli la lumière ponctuée par une finition de Amoura. Dans les bois, Anthony Mandrea a confirmé ses bonnes dispositions et se présente désormais comme candidat légitime pour succéder à Raïs M’Bolhi qui s’est imposé comme titulaire à part entière dans la cage algérienne pendant un peu plus d’une décennie.
Des tops et des flops
En revanche, certains autres joueurs auront d’infimes chances pour être rappelés en vue des prochains matchs.
C’est le cas d’Ahmed Touba, qui aurait payé cash son repositionnement sur le flanc gauche de la défense, lui qui est habitué à évoluer dans l’axe central avec son club turc. L’autre élément qui a mis tout le monde d’accord sur sa petite prestation est Ramiz Zerrouki. Sans idées, sans impact et sans influence aucune dans l’entrejeu.
Celui qui vient de s’engager avec le champion sortant des Pays-Bas, Feyenoord Rotterdam, aura surtout fait jouer ses défenseurs centraux, jouant constamment vers l’arrière. Sa sortie à l’heure de jeu, remplacé par Houssem Aouar, a eu, comme conséquence première, de libérer Nabil Bentaleb qui a, dès lors, eu un rendement bien meilleur.
Islam Slimani aura, de son côté, été tout aussi transparent. Payant sans doute le fait d’être resté sans compétition officielle depuis le 23 avril dernier. Fêter son 35e anniversaire en plein stage, cela s’annonce comme une sorte de pré-retraite.
Quant à, Aymen Mahious, il n’a pas réussi à profiter de sa première convocation et sa première titularisation. Le champion d’Afrique avec l’USM Alger devra se montrer plus convaincant pour espérer suivre les traces de son aîné, Islam Slimani.
Saïd Benrahma n’a pas dérogé à la règle, lui qui brille en club, mais qui passe toujours à côté en sélection. Le champion de l’Europa Conference League peine à retrouver son niveau de club dès qu’il met les pieds en sélection. Les deux latéraux droits, Guitoune et Leiris n’ont pas profité de la défection d’Attal pour marquer des points. C’est plutôt Loucif, rappelé en sélection après cinq ans d’absence, qui s’est plutôt mieux illustré.