Sans doute, le nouvel entraîneur de la sélection algérienne, Vladimir Petkovic, est dans l’obligation d’ouvrir plusieurs chantiers, lui qui a affiché ses ambitions de relancer les Verts dès sa première conférence de presse qu’il a animée avant-hier au stade Nelson- Mandela de Baraki à Alger.
Ceux qui connaissent assez bien ce technicien bosnio-suisse disent qu’il accorde, dans sa philosophie de jeu, une importance particulière au secteur défensif, lui qui a exercé pendant de longues années dans le championnat d’Italie, avec en prime un trophée de Coupe d’Italie sous le maillot de la Lazio Rome en 2014.
C’est dire que son passage du côté du Calcio italien l’a énormément marqué, sachant que le football italien est réputé pour son fameux ‘’catenaccio’’, c’est-à-dire la solidité des défenses des équipes de ce pays.
Mais pour arriver à mettre ses idées en application, il faudra à Petkovic chercher les éléments au profil qui correspond à sa philosophie de jeu.
Or, il se trouve que l’arrière-garde algérienne a besoin d’un sang neuf, au regard des carences constatées lors de la précédente CAN, pendant laquelle le gardien de but Anthony Mandréa n’a pas réussi aucun clean-sheet dans les trois matchs joués par les Verts durant lesquels les filets algériens ont tremblé à quatre reprises.
Ayant délogé Raïs M’bolhi de son poste de titulaire indiscutable dans le dernier rempart des Verts, Mandréa doit avoir des doublures valables, qui pourraient le pousser à donner à chaque fois le maximum afin de préserver ce statut de titulaire dans la cage de l’EN. M’bolhi, dont la carrière est derrière lui, ne devrait pas faire partie du projet qui sera lancé par le néo-sélectionneur national.
Les deux autres portiers qui ont fait la campagne de la précédente édition de la CAN, à savoir Mustapha Zeghba et Oussama Benbot risquent de ne pas gagner la confiance du nouveau sélectionneur national. Le flanc droit de la défense algérienne donne lui aussi, et déjà, des soucis au successeur de Djamel Belmadi. Youcef Atal, le titulaire à part entière dans ce registre quand il n’est pas blessé, est confronté malheureusement à des blessures à répétition qui le freine à chaque fois dans son élan.
La dernière mésaventure du genre remonte à la semaine dernière lorsque l’enfant de la Kabylie avait quitté ses nouveaux coéquipiers dans le championnat turc sur blessure, ce qui rend incertaine sa présence au stage de ce mois. Aussi, beaucoup de travail attend Petkovic dans le choix des éléments qui composeront la charnière centrale de la défense.
Et, comme par hasard, les éléments qu’alignait son prédécesseur, en l’occurrence Aïssa Mandi, Ahmed Touba et Ramy Bensebaini font banquette dans leurs clubs actuellement. À ce titre, on croit savoir que le coach bosniaque a recueilli des informations concernant les noms de défenseurs axiaux algériens qui sont compétitifs actuellement, et songe à faire appel à de nouveaux éléments qui évoluent dans l’axe, voire rappeler d’autres qui sont déjà passés en sélection, pour réussir à monter une défense solide.
Il ne veut pas se contenter de mettre une sentinelle pour protéger sa charnière centrale, il veut des axiaux qui sont prêts et surtout compétitifs. Ce sont les priorités de Vladimir Petkovic, assure-t-on.