Ce fut une image qu’on avait du mal à voir de l’entraîneur national, Djamel Belmadi au coup de sifflet final du barrage retour contre le Cameroun. Le coach qui a tant procuré de la joie à tout un peuple s’est totalement effondré donnant l’impression d’avoir même des difficultés pour reprendre l’esprit.
Le choc était tellement immense que Belmadi, réputé pour être très fort sur le plan mental faisant avec courage face à toutes les situations, n’a pas résisté cette fois-ci au poids de la déception.
Tous les regards étaient d’ailleurs braqués vers lui lors de la conférence de presse d’après match. Son avenir aux commandes techniques des Verts était la principale interrogation qui taraudait tous les esprits, lui qui a fait de la qualification au Mondial son principal objectif depuis qu’il a pris en mains la barre technique de l’Équipe nationale en août 2018.
À ce propos, Belmadi est resté évasif : «Le jour où je sentirai que je ne serai plus utile pour mon pays, je me retirerai tranquillement. Une chose est sûre : il y aura des décisions à prendre. Je vais réfléchir comme il le faut dans les jours à venir, le plus important est que cette équipe nationale soit forte dans les prochaines années. Les étapes par lesquelles on est passé doivent nous renforcer.
Il faut juste continuer à travailler et améliorer ce qui n’a pas marché dans l’organisation de cette équipe, de cette Fédération », a indiqué Belmadi en conférence de presse d’après-match. «Nous allons passer par des jours très difficiles, dans les jours et les mois à venir, ça peut durer un certain temps. Il va falloir se relever, c’est l’histoire du football.
L’Algérie reste une grande nation de football, il y a encore de belles choses à faire à l’avenir, avec ou sans moi. Je ne suis pas là pour accrocher un trône, et ne plus bouger. Je n’ai jamais pris cette fonction de cette manière », a-t-il ajouté.
Toutefois, Belmadi a laissé entendre qu’il y a plus de chances de le voir démissionner de son poste dans les jours à venir que de poursuivre son aventure avec les Fennecs, tout en s’en prenant à certains journalistes : «Certains, présents ici ou sur les plateaux télé aussi, se réjouissent de ce qui s’est passé.
Il y a des chances que je fasse plaisir à certains journalistes, à certains ici et sur les plateaux TV, qui s’écaillent pour des lobbys… » Belmadi a rappelé, en outre, qu’il était arrivé en sélection alors que cette dernière était en grande difficulté.
« Nous avons réussi à nous hisser, où nous étions proches d’un Mondial. Il y a un sentiment d’un travail qui a été bien fait. On ne peut pas passer à côté d’un objectif qui est celui de se qualifier à la Coupe du monde. Bien évidemment , je ferai mon bilan », a-t-il fait savoir.
Très affecté par l’élimination de son équipe à la dernière seconde de la prolongation, Djamel Belmadi n’a pas trouvé d’explications rationnelles à cette cruelle désillusion. «On est effondré. On a mis notre vie entre parenthèses pour ce match et ce succès. Pour notre pays, notre peuple. On n’avait que cette motivation en tête. C’est bien plus qu’une déception personnelle, ce mauvais scénario… on doit s’en remettre à dix secondes d’un Mondial… », a-t-il réagi.
Belmadi n’a pas été tendre aussi avec l’arbitre du match, le Gambien Bakary Gassama, qu’il accuse d’avoir saboté son équipe : « Le problème avec l’arbitrage ne date pas d’aujourd’hui, ça dure même très longtemps.
Ils (les arbitres) ne respectent pas la fédération, ils ne respectent pas notre pays, ils viennent ici t’écraser sans aucune considération. Ces deux dernières années, je n’ai jamais vu un seul arbitre qui ne soit pas agressif quand tu viens lui parler. Je ne cherche pas d’excuses, ce sont des faits. Bensebaini dans une sommation a eu un jaune. Leur gardien a pris du temps 50 fois et a eu un carton à la fin du match. C’est insupportable», a-t-il pesté.