Le parcours exemplaire réalisé jusque-là par la sélection nationale, qualifiée avec panache en 1/8 de finale de la CAN-2019 en Egypte, revient en premier lieu à Djamel Belmadi, devenu l’un des sélectionneurs les plus respectés dans ce tournoi continental.
En l’espace de dix mois à la tête des « Verts », Belmadi a réussi son opération de redressement grâce à une méthode efficace, dont le principe est le rapprochement des joueurs, ce qui a fini par créer un excellent état d’esprit au sein du groupe et une communion irréprochable.
Dégageant une forte personnalité, sur et en dehors du terrain, l’ancien international algérien (2000-2004) a pu instaurer un climat de solidarité au sein de l’équipe qui lui a permis de dominer aisément la phase de poules, terminant leader du groupe C avec un parcours sans-faute, devant le Sénégal (6 pts).
Face à la Tanzanie, Belmadi a confirmé ses qualités de technicien en procédant à une large revue d’effectif avec l’incorporation de pas moins de neuf nouveaux joueurs. Résultat : l’Algérie a laminé les « Taïfa stars » (3-0), grâce notamment à un doublé d’Adam Ounas.
Sur les réseaux sociaux, Belmadi a été hissé au rang d’héros national. Désigné par la Fédération algérienne de football (FAF) en août 2018 pour reconstruire une sélection qui manquait d’inspiration, « Belmadi a réussi à en former deux », en référence à celle dite des « titulaires » qui a joué les deux premiers matchs et l’autre des « remplaçants » qui a dominé la Tanzanie, peut-on lire dans une publication devenue populaire sur Facebook.
Belmadi a réussi à transformer l’état d’esprit des joueurs. Il a su trouver le point sur lequel il devait s’appuyer pour construire un groupe solide. Aux entraînements, l’ambiance est au zénith, peut-on constater sur place. Les remplaçants sont aussi motivés que les titulaires, ce qui a été d’ailleurs confirmé face à la Tanzanie.
« S’il y a quelqu’un à qui je dois tirer chapeau, c’est bien Djamel Belmadi, il a réussi à ranger la maison. J’ai eu l’occasion de le voir la semaine dernière, c’est quelqu’un qui maîtrise son sujet. C’est lui la marque de l’équipe, on le voit sur le banc. Il est excité, il est dans le jeu et sait ce qu’il fait. Grand respect pour lui », a affirmé l’ancien attaquant-vedette de l’équipe sénégalais, El-Hadji Diouf.
La Guinée en ligne de mire
Mais pour Belmadi, dont l’ambition sans limite s’est répercutée sur ses joueurs qui visent tout simplement la succession du Cameroun au palmarès de l’épreuve, « notre objectif n’était pas de gagner nos matchs de poule, mais de remporter le trophée ».
Pour pouvoir poursuivre leur aventure en terre des « Pharaons », les coéquipiers du capitaine Riyad Mahrez vont devoir passer l’écueil de la Guinée en 1/8 de finale, dimanche au stade 30-Juin du Caire (20h00 algériennes). Un adversaire qui ne sourit pas toujours aux « Verts ».
Belmadi, fin communicateur, devra trouver les mots justes pour remobiliser ses troupes en vue de ce match à élimination directe où le moindre faux-pas sera fatal.
« S’il y a un travail qui doit se faire, ce sera sur l’aspect psychologique », a-t-il indiqué en substance.
Sur le plan des statistiques, les « Verts » restent sur une série de neuf matchs sans la moindre défaite, ce qui n’était plus arrivé depuis longtemps.
Le sélectionneur national est en train de réussir son pari de fort belle manière, permettant notamment à l’Algérie de rééditer l’exploit jamais égalé de le CAN-1990 disputée et remportée à domicile, avec ces trois victoires de suite au premier tour, en attendant de soulever le trophée.
D’ici là, beaucoup de chemin reste à parcourir pour voir les « Verts » refaire le coup de leurs aînés, vainqueurs du seul et unique trophée de l’Algérie en 1990.
APS