Depuis son arrivée à la tête de la barre technique de la sélection nationale, Rabah Madjer a tout le temps prôné la réhabilitation du joueur local. Son objectif est tout simplement de faire des joueurs du cru une priorité au sein de son effectif, alors que jusque-là, ce dernier est composé essentiellement des éléments d’outre-mer.
Pour ce faire, il faudra évidemment qu’un travail de profondeur soit fait. Des stages à répétition sont déjà programmés pour les joueurs du cru. D’aucuns pensent d’ailleurs que le sélectionneur national n’aura pas d’obstacles pour réunir les joueurs du championnat, car il ne sera pas soumis aux dates FIFA, sauf que les choses ne se présentent pas comme l’ancienne star du FC Porto le souhaite.
En effet, le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, donne l’impression de ne pas fournir l’effort qu’il faut pour contribuer à la réalisation du projet de l’entraineur national. La preuve, les dates des journées du championnat ne sont jamais fixées d’avance. C’est ce qu’on commence à déplorer déjà du côté du staff technique de la sélection nationale.
Le manager général, Hakim Medane, ne va d’ailleurs pas avec le dos de la cuillère pour critiquer la LFP. Il dira à ce propos : «On est en train de préparer le programme de 2018 jusqu’à décembre, c’est notre objectif, après on est liés aux dates, le coach voulait un stage par mois pour les locaux, mais dommage on n’a pas de programmation.
Que Kerbadj m’excuse car je le respecte mais il a dû attendre ce dernier BF pour nous libérer des dates, avec les matches qui se jouent les samedis, les mardis et les jeudis. Les clubs aussi nous enlèvent les joueurs en nous accusant en plus de vouloir les fragiliser, c’est difficile de travailler dans ces conditions. Ceci dit, les stages pour les locaux sont inévitables, car ils nous permettent de voir le comportement du joueur et c’est important».
Et si Madjer et ses assistants insistent pour programmer les regroupements des joueurs locaux, c’est qu’ils sont convaincus que ces derniers ont les compétences pour disputer une place au sein de la sélection nationale. C’est en tout cas l’avis de Medane aussi.
«On a des joueurs qui ont un niveau et qui ont encore une marge de progression. Personnellement, j’aurais voulu que les joueurs qui étaient aux JO progressent, car si on n’avance pas on recule, mais on doit aussi améliorer le niveau du championnat en même temps».