L’Italie, en pleine renaissance, a brisé le rêve de l’Angleterre aux tirs au but (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.) pour s’adjuger un deuxième Euro, dimanche en finale à Londres, dans le volcan incandescent et indiscipliné de Wembley, temple du foot au coeur gros.
La Mère patrie du ballon rond pensait enfin ramener un titre à la maison, cinquante-cinq ans après le dernier acquis en Coupe du monde 1966. Mais la bande de Gordon Banks, Bobby Charlton et Geoffrey Hurst, tombeuse de la RFA à domicile, n’a pas encore trouvé de successeurs.
C’est finalement l’Italie du mister Mancini, pourtant douchée par un but de Luke Shaw après 117 secondes (2e, 1-0), qui monte sur le trône laissé vacant par les Portugais, champions d’Europe en 2016 sur le terrain des Français. La malédiction du pays hôte continue de frapper.
Avec leur jeu court et leurs dribbles habiles, les Azzurri ont bien essayé de remettre les pendules à l’heure, mais Federico Chiesa a manqué sa première tentative (34e) et Lorenzo Insigne n’a pas fait mieux (51e).
A force de pousser, ils ont pourtant fait craquer leurs rivaux.
Pickford a repoussé l’échéance une première fois avec sa main ferme sur une frappe de Chiesa (62e), mais pas la seconde. Il a certes repoussé une tête de Marco Verratti sur le poteau, mais l’inusable Leonardo Bonucci a bien suivi (67e).
Le défenseur de la Juve s’est même amusé à hurler devant la caméra « It’s coming to Rome », parodiant le tube « Football is coming home » des fans anglais…
Au jeu des tirs au but, les Anglais se sont littéralement écroulés, malgré deux arrêts de Jordan Pickford. Marcus Rashford, Jason Sancho et Bukayo Saka ont raté leur tentative, laissant le gardien italien Gianluigi Donnarumma exploser de bonheur, devant la tribune désormais éteinte des plus fervents supporters anglais.
Neuf ans après sa dernière finale d’Euro, perdue en 2012 contre l’Espagne (4-0), la Nazionale rentre chez elle avec un nouveau titre européen dans les valises, après celui de 1968. Sous l’impulsion de Roberto Mancini, elle s’est replacée dans la cour des grands et dans plus d’un an, elle lorgnera forcément sur la Coupe du monde au Qatar.