Plusieurs informations concordantes, laissent entendre que la gestion financière des clubs de football professionnels sera désormais passée au peigne fin dans les prochains jours, au prix d’enquêtes qui seront ouvertes par les instances spécialisées après tout le bruit qui a couru au sujet de la hausse vertigineuse de la masse salariale des clubs de l’élite cette saison, notamment ceux affiliés à des entreprises publiques.
Ce n’est d’ailleurs un secret pour personne : l’argent coule à flot dans le football algérien au moment où le niveau des matchs du championnat du premier palier stagne depuis plusieurs années.
Même l’avènement du professionnalisme, décrété en 2010, n’a rien changé dans la donne, et n’a pas encore abouti aux objectifs escomptés, en tête l’ouverture par les clubs professionnels de centres de formation pour permettre l’émergence de jeunes talents.
Il s’avère que cette option est reléguée aux calendes grecques, et qu’au lieu d’investir une partie de l’argent utilisée dans le paiement des salaires faramineux des joueurs dans la construction de centres de formation, les présidents des clubs ne se sont pas encore débarrassés de leurs anciennes méthodes de gestion datant de l’ère de l’amateurisme.
À l’arrivée, et depuis plusieurs années, la sélection nationale est composée de joueurs évoluant à l’étranger, une manière de faire à laquelle les différents sélectionneurs qui ont défilé à la barre technique des Verts ont recouru après avoir constaté que le niveau de notre championnat est très limité.
Pire, même les jeunes équipes nationales ont tendance à prôner la même politique, en sollicitant de plus en plus les services des binationaux exerçant dans les championnats européens, même si cela n’a pas évité aux jeunots des Verts des éliminations consécutives des épreuves internationales, comme ce fut le cas, il y a quelques jours, avec les sélections des moins de 17 et 20 ans, qui ont échoué, toutes les deux, à se qualifier aux phases finales de la coupe d’Afrique des nations de leurs catégories respectives.
Voilà qui rend l’ouverture d’enquêtes au sujet de la gestion financière de nos clubs de plus en plus nécessaire, surtout que le fonctionnement de certains d’entre eux est pointé du doigt depuis plusieurs années.
Subventions mal utilisées, contrats opaques et gestion approximative ont souvent été dénoncés, mais rarement sanctionnés. Cette fois, les autorités semblent prêtes à agir pour instaurer une transparence tant réclamée par les observateurs et les supporters.