Le numéro deux de la cage de la sélection nationale, Alexandre Oukidja, traverse une situation délicate au sein de son club le FC Metz en ce début de saison. Après seulement cinq journées de championnat de Ligue 1, il a concédé pas moins de 13 buts, dont les trois derniers, hier, contre son ancien club le RC Strasbourg (3-0).
Il faut dire que le portier algérien n’est pas exempt de tout reproche dans ces buts encaissés. Pour le week-end passé, il a encore une fois rendu une copie qui contraste complètement avec le niveau qu’il a montré la saison dernière quand il était considéré comme l’un des meilleurs portiers du championnat de France.
Pourtant, tout le monde s’attendait à ce qu’Oukidja se ressaisisse à l’occasion de ses retrouvailles avec son ancienne formation. Mais rien de cela ne fut, et son adversaire du jouer est même parvenu à sceller le sort du match dès la première période qu’il a terminée avec une avance sécurisante (3-0).
En 2017, après la montée du RCSA au sommet de la hiérarchie, Thierry Laurey décide de faire confiance au très jeune Bingourou Kamara (21 ans), recruté à Tours (Ligue 2). Il faudra des concours de circonstances (blessures, suspensions…) pour que le franco-algérien dispute 17 rencontres au cours de la saison.
Laissé libre par le Racing, le natif de Nevers s’engage avec le voisin messin qui lui propose un vrai poste de numéro 1. En Lorraine, celui qui a la particularité de ne jamais avoir été l’objet d’un transfert payant (il est toujours parti libre, de Gueugnon, Lille ou Mouscron) tient enfin le rôle de sa vie. Celui de gardien n°1 dans un club de l’élite. Cerise sur le gâteau : d’origine algérienne par son père, il remporte la CAN 2019 avec l’Algérie, en tant que doublure de Raïs M’Bolhi.
Sous contrat avec Metz jusqu’en 2023, Alexandre Oukidja a aussi une autre particularité : c’est l’homme des montées. Dans sa carrière, il est monté deux fois avec Strasbourg (de National à Ligue 2, puis de Ligue 2 à Ligue 1), une fois avec Mouscron (de D2 à D1 belge) et également une fois avec Metz, en 2019.
Avant d’affronter Strasbourg, il a déclaré : «C’est un match à part dans la saison. C’est la suprématie de toute une région», s’est-il contenté de dire, lui, qui n’est pas du genre à s’étaler dans la presse et n’aime pas attirer les projecteurs. Mais dans l’ambiance bouillante de la Meinau, face à une équipe en quête de points, il n’a pas encore réussi à se mettre en lumière. Désormais, son avenir en sélection s’annonce en pointillé.