Fermes répliques aux détracteurs des Verts : Belmadi, le cours magistral !

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Coups de gueule et pas seulement. C’est un coach national très remonté qui a pris la parole mardi matin pour solder (régler, serait le mot le plus indiqué à une sortie où il prendra l’habit de vrai et brillant prof en communication) quelques comptes restés en suspens depuis sa prise de fonctions avec certains journalistes sportifs et autres consultants unanimement décriés et écumant les plateaux T.V. Pour beaucoup, devenus «célèbres» en raison de leur hostilité déclarée aux «Verts.» Un point de presse et belle occasion de remettre les choses à leur place en attendant les réactions des noms ciblés

Mauvaises langues et noirs desseins
«Il suffit !!!» Il ne le dit pas en ces termes (virulents mais à la limite de la correction, pour rester dans le jargon sportif) mais l’homme, qui a conduit à nouveau (il était temps) le football algérien sur le toit d’Afrique a, avant de passer à autre chose (notamment les échéances qui l’attendent lui et ses poulains ainsi que les objectifs tracés) et fêter avec les fans un sacre mérité à l’occasion de la joute amicale prévue lundi prochain (09 septembre en cours, à 21H00) dans l’enceinte du temple de la balle ronde nationale, à savoir le stade du «5 juillet.», tenu à lever les équivoques.

Une délocalisation plus que bien accueillie. Intervenue, on rappelle, à sa demande expresse pour pouvoir communier avec un public dont on imagine la réaction (enfin) positive dans des lieux assimilés à un véritable «tribunal» à l’origine de bien des nuits blanches pour ses prédécesseurs mais qu’il sait en sa faveur, lui qui a mis carrément une rue qu’on sait frondeuse et versatile, dans sa «poche.»




A laquelle il est demandé de faire le déplacement en force pour rendre, comme il se doit, hommage au doyen des «Fennecs», Rafik Halliche, dont ce sera la dernière apparition sous le maillot floqué désormais de deux belles étoiles après le sacre d’Egypte qui a fait taire bien des mauvaises langues. Celles-là mêmes visées clairement lors d’une rencontre où il lui fallait (on ne peut le comprendre autrement), avant de clore un chapitre qui a fait du bruit tout au long de la formidable aventure aux pieds des Pyramides conclue sur un exploit ahurissant, se défendre et défendre, surtout, ses idées.

Des précisions s’imposant plus que d’évidence pour un homme disant avoir «particulièrement souffert» du sort réservé à nombre de ses joueurs avant le déplacement d’Oum Eddounia, le négativisme et le pessimisme ambiants, ajoutés à la mauvaise foi, pour ne pas dire la jalousie de certains noms (il évite de les nommer mais promet de le faire le cas échéant ou quand ce sera «nécessaire»), l’incommodant au plus haut point.

Sans prendre de gants, il ruera carrément dans les brancards en ciblant ceux qu’il affuble (il dit «assumer» ses propos) du terme de «criminels de l’audiovisuel.» Disant stop aux critiques «destructrices», le patron du staff technique national s’est, surtout, voulu «pédagogue» en mettant l’habit (il s’en sort plutôt bien, avec un certain brio) de «professeur» en assénant quelques leçons fort utiles.

Un brin remonté (on le serait à moins à sa place), et précisant la sourde oreille réservée aux «racontars et autres rumeurs» colportées avant, pendant et après la messe africaine en terres d’Egypte, il dressera, pêle-mêle, un bilan des critiques (il les juge «infondées» pour la majorité car sans objectivité aucune et relevant de «règlements de comptes de bas étage» à l’effet de «saper le moral» des troupes, selon son appréciation) qui l’ont visé ainsi que son équipe.




Nonobstant ce qui a été «dit» sur ses relations avec le président de la Faf, Zetchi, ainsi que le «poids» qu’on lui prête dans la démission du manager général, Hakim Meddane, le natif de Champigny-Sur- Marne (France), répond à ces «criminels» en soulignant ne pas trop accorder d’importance à ce qui s’écrit et se dit dans une presse algérienne dont il dénonce en grande partie et avec fermeté, la «mauvaise foi.» Froissé par cette «minorité agissante» et insistant sur le fait qu’il «ne base pas mon travail sur des écrits (il en dénonce le caractère violent et l’envie de simplement casser, ndlr) et avance selon ses convictions. «sans se brancher, personnellement, sur ce qui est colporté.»

Les points sur les « i »
Et le cours magistral à l’endroit d’une partie de la presse qu’il accuse de dériver de son code d’éthique et de déontologie (on ne peut le comprendre autrement) qui suivra son «déballage», avait cela de particulier (la corporation, souvent vilipendée, est, plus que jamais, mise en demeure, à l’heure d’un «hirak» parti pour un changement radical des mentalités, de se limiter à sa seule vocation d’informer les masses, le public sportif notamment, à l’écoute toujours de ses favoris, devenant de plus exigeant dans ce domaine) de dire stop à la manipulation. Se suffisant de simples bribes de nouvelles lui parvenant du pays, lui qui dit «éviter» (notamment pour la période ayant suivi le retour triomphal au pays après la victoire finale en CAN 2019) de lire la presse.

Peut-on lui en vouloir ? Surement que non, lui qui rejette avec force, en bloc et en détails, toutes les «spéculations et autres rumeurs» concernant de présumées relations froides, voire agitées, le liant à son employeur (la Faf et son président, ndlr) et certaines personnes en relation directe avec le staff, à l’exemple de Meddane dont le départ, dit-il, n’a «rien à voir avec de quelconques désaccords ou conflits avec ma personne mais contraint de le faire suite à une campagne féroce l’ayant conduit à rendre le tablier . Mettant les points sur les «i», il interpelle ceux qu’il qualifie de spécialistes de la «Fitna», c’est pourquoi il use du terme pour le moins «fort» de «criminels.» En clarifiant la situation.




Crevant ce qui s’apparente à un abcès en disant long sur sa «tristesse» et son ras le bol de constater, avec effarement, que certaines chaînes de télévision privées, qu’il appelle à plus de pudeur, ont fait dans l’abus en «rabaissant des joueurs qui ont tout donné» et démentant d’un revers de la main ses «envies» de départ en remettant les choses à leur place.

En tête, des «relations cordiales empreintes de respect mutuel.» Belmadi a-t-il, pour autant, forcé sur la dose même s’il se garde de mettre tout le monde dans «le même sac» ? A chacun son appréciation. En attendant de le voir, pourquoi pas, faire, à ses heures perdues, des «piges» dans ce domaine sensible, le tour de nos universités pour se rapprocher des journalistes en herbe en attente de prendre la relève.

Des cours magistraux utiles de la part d’un technicien qui sait où il va et surtout où il veut aller et comment il compte s’y prendre, avec quel personnel (entre joueurs méritant la sélection et la constitution de son staff) finir le boulot entamé, lui qui se dit «concerné de près» (il doit avoir son idée et, bien plus, un nom en tête) par la nomination du nouveau manager général de l’E.N et concentré, seulement et rien d’autres, sur les prochaines qualifications pour le Mondial 2022 au Qatar et la défense d’un titre africain acquis haut l main et que les «Verts» ne doivent à personne à revoir le film d’une édition à des couleurs qu’ils ont su défendre avec cœur, en plus d’un talent unanimement reconnu par les observateurs à l’arrivée du tournoi.




Partira, partira pas alors ? Au sujet d‘une éventuelle dénonciation de contrat (ce qu’il nie en bloc et parle de «spéculations» malveillantes) il conclut avec des précisions sans appel en assurant, toujours au sujet de son avenir, que «quand je constate que ça ne marche pas je m’en vais (…) Si je vois que je ne peux pas faire progresser le groupe, alors là je me retirerai.»

Pour dire, enfin, que tout ce qui est «distillé» n’est que pure affabulation de la part de ceux «que notre couronne africaine dérange.» Voilà qui est claire et clos un après-sacre entamé sur fond d’incertitudes. Place au Bénin (aussi «friendly» soit-il) et aux nouvelles conquêtes qui s’annoncent. Que demande le peuple?

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