Le Tribunal arbitral du sport (TAS) examinera le 2 mars prochain à Lausanne la demande d’annulation de la suspension décidée en novembre dernier par la FIFA à l’encontre de l’ex-patron du football africain Ahmad Ahmad, qui a demandé des »mesures provisionnelles afin de pouvoir se présenter aux élections de la Confédération Africaine de Football (CAF) prévues le 12 mars 2021 ».
Dans un communiqué parvenu vendredi à l’APS, le TAS indique: »d’entente avec M. Ahmad et la FIFA, le TAS a mis en œuvre une procédure accélérée et a fixé la date de l’audience de jugement au 2 mars 2021 (avec un jour de réserve le 3 mars 2021) ».
»La Formation arbitrale du TAS qui est appelée à statuer sur cette affaire prévoit de rendre une sentence finale peu après le jour de l’audience, soit avant le 12 mars 2021 », ajoute la même juridiction sportive.
»En raison notamment d’un risque de dommage irréparable pour M. Ahmad en cas de maintien de la sanction disciplinaire durant la période précédant les élections de la CAF, la Formation du TAS a accepté la demande de suspendre temporairement les effets de la décision de la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la FIFA jusqu’au prononcé de la sentence finale », précise le TAS, ajoutant que »la Formation a cependant souligné que cette décision provisoire ne préjugeait nullement de ce qu’elle décidera dans l’analyse au fond, à l’issue de l’échange des écritures et de l’audience. »
»En revanche, la Formation arbitrale a rejeté la demande de mesures provisionnelles de M. Ahmad visant à ce qu’il soit fait « interdiction à la FIFA de prendre toute décision ayant pour conséquence d’empêcher M. Ahmad ou de lui rendre plus difficile de se présenter à l’élection à la présidence de la CAF prévue le 12 mars 2021 », ajoute la même source. La même juridiction sportive a « mis en oeuvre une procédure accélérée » et rendra sa sentence « avant le 12 mars », jour des élections à la présidence de la Confédération africaine de football (CAF) prévues à Rabat.
Le 19 novembre dernier, la commission d’éthique de l’instance avait privé pour cinq ans Ahmad Ahmad de « toute activité relative au football », nationale ou internationale, et l’avait condamné à 200.000 francs suisses (185.000 euros) d’amende. La justice interne de la Fifa estimait qu’il « avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF ».
L’intérim est assuré par le Congolais Constant Omari, et la Fifa a validé quatre candidatures pour succéder à Ahmad Ahmad : le Mauritanien Ahmed Yahya, le Sud-Africain Patrice Motsepe, le Sénégalais Augustin Senghor et l’Ivoirien Jacques Anouma. Chacune des 54 fédérations africaines dispose d’une voix pour un scrutin majoritaire à plusieurs tours, qui peut entraîner des alliances après le premier tour si une majorité absolue n’est pas dégagée.