Quarante-six ans après sa dernière apparition en première division, le Paris FC retrouve enfin l’élite du football français. Une montée historique qui porte la marque d’un collectif solide, mais aussi celle d’un meneur de jeu algérien qui a illuminé la saison : Ilan Kebbal.
Le Paris FC a enfin atteint son Graal. En obtenant un nul face à Martigues (1-1) lors de la 33e journée de Ligue 2, et grâce au match nul de Metz face à Rodez (3-3), le club de la capitale a validé son billet pour la Ligue 1.
Cette montée vient récompenser un long travail de structuration, une politique sportive ambitieuse et une saison pleine de maîtrise tactique et mentale.
Parmi les visages marquants de cette accession historique, celui d’Ilan Kebbal s’impose sans conteste. Le meneur de jeu formé à Strasbourg et passé par Reims a été l’un des grands artisans du succès parisien.
Avec 5 buts et 6 passes décisives en championnat, il a non seulement pesé statistiquement, mais il a surtout incarné le fil conducteur du jeu offensif du PFC.
Match après match, Kebbal a démontré toute l’étendue de sa palette : qualité de passe, sens du rythme, vista dans les petits espaces.
Il s’est érigé en véritable métronome du milieu parisien, au point d’être nommé parmi les cinq finalistes pour le trophée UNFP du meilleur joueur de Ligue 2. Un honneur qui reflète l’influence grandissante de l’Algérien sur les terrains de l’Hexagone.
Cette ascension n’échappe pas aux observateurs les plus attentifs, dont Vladimir Petkovic. Le sélectionneur algérien, à la recherche de profils techniques et expérimentés pour dynamiser l’entrejeu des Verts, pourrait bien être tenté de faire appel à Kebbal.
À 26 ans, ce dernier possède l’expérience des joutes professionnelles tout en affichant une régularité et une créativité précieuses à l’approche des échéances internationales.
Aux côtés d’autres joueurs d’origine algérienne comme Samir Chergui ou Julien Lopez, lui aussi ancien international U18 avec l’Algérie, Kebbal incarne une génération prête à se faire une place sur la scène nationale, voire continentale.
Leur montée en Ligue 1 leur offrira, à coup sûr, une visibilité nouvelle et des défis à la hauteur de leur potentiel.
La saison prochaine, le Paris FC disputera ses matchs au stade Jean-Bouin, à deux pas du Parc des Princes. Ce choix symbolique annonce peut-être un nouveau derby parisien, mais surtout une volonté de s’inscrire durablement dans le paysage du football français. Il faudra du travail, de la stabilité et une gestion fine des ressources, mais les bases semblent solides.
Le Paris FC est monté, Ilan Kebbal a brillé : la Ligue 1 l’attend, la sélection aussi ?