L’entraîneur espagnol de Manchester City Pep Guardiola a critiqué mardi le projet de Super Ligue quasi fermée, défendu par 12 clubs dont le sien, estimant qu’une compétition où la participation est garantie, « ce (n’était) pas du sport ».
« Le sport n’est pas du sport quand il n’existe pas de relation entre effort et récompense. Ce n’est pas du sport si le succès est garanti ou si perdre n’a aucune importance », a expliqué le Catalan au sujet de la compétition envisagée où 15 places sur 20 seraient réservées tous les ans à des équipes fondatrices, parmi lesquelles Manchester City.
Douze de ces quinze équipes sont déjà connues, avec six anglaises –les deux Manchester, Liverpool, Chelsea, Tottenham et Arsenal–, Barcelone, le Real Madrid et l’Atlético pour l’Espagne, et les deux Milan ainsi que la Juventus pour l’Italie.
Cinq équipes intégreraient ensuite la compétition chaque année au mérite sportif.
Guardiola a cependant insisté sur le fait qu’il ne disposait lui-même que de très peu d’informations et qu’il attendait que les promoteurs « clarifient » leur projet.
« Il faut clarifier pourquoi ces équipes sont dedans et d’autres, comme l’Ajax, qui a gagné quatre ou cinq Coupes d’Europe, n’y sont pas », a-t-il expliqué.
« Pour le moment, tout ce qu’on a, c’est un communiqué. C’est pour ça que c’est délicat pour les entraîneurs (…) « Il faut qu’ils clarifient ce que seront les prochaines étapes et alors les gens pourront décider de ce que l’on fait », a-t-il estimé.
Guardiola rejoint son homologue de Liverpool, Jürgen Klopp, qui avait aussi pris un peu ses distances lundi avec le projet soutenu par son club.
« On avait quelques infos, mais pas beaucoup, honnêtement (…) On n’a pas été consultés lors du processus, ni les joueurs ni moi », avait expliqué l’entraîneur allemand au micro de Sky sport avant le match de Liverpool contre Leeds (1-1) pour la 32e journée de Premier League.
Klopp, qui s’était exprimé par le passé contre la création d’une Super Ligue, avait aussi assuré qu’il n’avait « pas changé d’avis » sur la question.
« J’aime l’aspect compétitif dans le football, j’aime l’idée que West Ham (actuellement 4e et virtuellement qualifié pour la C1) puisse jouer la Ligue des champions l’an prochain. Je n’ai pas envie qu’ils y soient, pour être honnête, parce que nous on veut y être, mais j’aime qu’ils aient une chance », avait-il poursuivi.