Dimanche dernier, un match pas comme les autres s’est disputé au Kipstadium de Tourcoing, près de Lille.
Anciens internationaux algériens et vétérans des Hauts-de-France se sont affrontés dans une ambiance chaleureuse, en hommage à Djamel Menad, figure emblématique du football algérien.
Sous l’initiative de l’Association du Rassemblement des Algériens en France (ARAF), la ville de Lille a accueilli une rencontre de gala opposant une sélection des anciens joueurs de l’équipe nationale d’Algérie à des vétérans des Hauts-de-France.
Une belle manière de célébrer la mémoire de Djamel Menad, disparu récemment, et dont l’empreinte sur le football algérien demeure indélébile. Dans une ambiance conviviale, plusieurs légendes du ballon rond algérien ont répondu présentes : Djamel Menad lui-même fut évoqué avec émotion par ses anciens coéquipiers, parmi lesquels Lakhdar Belloumi, Moussa Saïb, ou encore Abdelhafid Tasfaout.
Le public, nombreux et enthousiaste, a tenu à rendre un vibrant hommage à celui qu’on surnommait « l’homme des grands rendez-vous ». Au terme de la rencontre, les anciens joueurs ont exprimé leur gratitude pour l’accueil et la solidarité témoignée. Lakhdar Belloumi, visiblement ému, a salué « une belle fête sportive, pleine de souvenirs et de respect ». Il a ajouté : « Le plus important, c’est le geste. Ce rassemblement montre que la mémoire de Menad restera vivante ».
De son côté, Nacer Bouiche a confié être « heureux et triste à la fois », évoquant avec nostalgie leurs années communes sous le maillot national. « Djamel était comme un grand frère pour moi. Aujourd’hui, c’est un grand jour pour que l’image de l’Algérie reste forte, partout dans le monde », a-t-il insisté.
Moussa Saïb, autre grand nom du football algérien, a souligné l’importance de ce match : « C’était un plaisir de le faire pour quelqu’un que j’ai très bien connu et côtoyé. Paix à son âme, et force à sa famille ».
Cet événement sportif dépasse le cadre du souvenir. Il symbolise aussi la force du lien entre la diaspora algérienne et ses figures sportives emblématiques. « Avant d’être un grand joueur, Djamel était un grand frère », a résumé Abdelhafid Tasfaout. Une manière de rappeler que le football n’est pas seulement une question de buts ou de victoires, mais aussi de transmission et de valeurs.
Cet hommage émouvant, organisé à des milliers de kilomètres de l’Algérie, invite à une réflexion sereine mais nécessaire : pourquoi ne pas envisager, chez nous aussi, ce genre d’initiatives ? Un match commémoratif, une journée dédiée, une infrastructure rebaptisée… autant de gestes symboliques qui contribueraient à ancrer dans la mémoire collective les figures qui ont marqué notre histoire sportive.
Djamel Menad, comme d’autres légendes du football national, mérite que son parcours inspire les générations futures sur son sol natal, dans la reconnaissance et le respect. L’exemple venu de Lille pourrait tracer une voie pour renforcer, chez nous aussi, la culture du souvenir et de la transmission.
L’émotion était palpable sur le terrain comme dans les tribunes : preuve que Djamel Menad, au-delà du footballeur, aura marqué bien plus que des matches.
