Accordant un intérêt particulier au sport scolaire et universitaire qui était jadis un vivier des jeunes talents et un réservoir des sélections nationales dans différentes disciplines, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune a montré à nouveau la voie de la relance du sport algérien en évoquant à nouveau le dossier lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée, dimanche dernier.
Le chef de l’État a appelé, pour l’occasion, à « réorganiser le sport scolaire et les programmes d’éducation physique pour faire émerger une élite sportive et favoriser la compétition », ainsi qu’à « la nécessité de lancer le championnat national scolaire des sports collectifs à partir de janvier 2025 ».
Cette dernière décision devrait constituer le premier pas vers la réhabilitation des sports collectifs en Algérie. Et si M. Tebboune a insisté pour le lancement d’un championnat national scolaire des sports collectifs précisément, c’est en raison de la chute libre que connaissent ces disciplines sur le plan international.
Il y a lieu de rappeler à ce propos que les sélections algériennes des sports collectifs ne se qualifient plus aux jeux olympiques pour admettre cette réalité.
La dernière fois où une équipe nationale de ces disciplines a pris part au rendez-vous planétaire remonte à 2016 lorsque les Verts du football avaient réussi à décrocher leur billet pour l’édition de Rio De Janeiro (Brésil), avant de quitter leur épreuve dès le premier tour.
La sélection de handball, qui par le passé rivalisait avec les grandes nations mondiales de la petite balle, a perdu énormément de son brio depuis plus de deux décennies, au point où elle trouve des difficultés énormes face à des petites nations du jeu à sept africain.
C’est le cas de le dire pour toutes les autres sélections des sports collectifs qui continuent de manger de leur pain noir au niveau de toutes les catégories, et ce, malgré le défilé de plusieurs dirigeants à la tête des fédérations concernées, mais tout ce beau monde s’est montré impuissant et incapable de redorer le blason terni.
En cause, l’absence d’une véritable stratégie pour la relance de ces disciplines sportives, notamment au niveau des établissements éducatifs qui jouaient, par le passé un rôle important dans l’émergence des jeunes talents.
La décision prise par le président de la République devrait justement opérer la rupture avec les pratiques du passé et rendre au sport scolaire ses véritables valeurs. Il en est vraiment temps.