Les clubs algériens dits « professionnels », continuent de faire preuve d’un amateurisme flagrant dans la gestion des affaires de leurs équipes respectives, et ce, au grand bonheur des joueurs étrangers en particulier qui continuent de profiter de cet amateurisme des dirigeants algériens pour s’offrir de grosses sommes d’argent sans pour, parfois, déployer le moindre effort.
Cette fois-ci, c’est la JS Kabylie, le club le plus titré en Algérie, qui fait parler de lui dans ce registre. La direction des Canaris est désormais sommée de payer près de six milliards de centimes au profit d’un joueur bosniaque dont le temps de jeu sous le maillot kabyle n’a même pas atteint les 200 minutes.
On fait allusion à l’attaquant Semir Smajlagić, dont le contrat court jusqu’en décembre 2024, mais qu’il vient d’être automatiquement libéré par la FIFA, pour n’avoir pas perçu son dû. Mieux, la direction des Canaris est dans l’obligation de lui payer la totalité des salaires de la durée restante dans son bail.
C’est dire que les choses se compliquent pour la direction des Canaris qui a reçu, en ce début de semaine, un mail de la part de l’avocat de l’attaquant bosniaque. Ce dernier a informé le club que le joueur a été libéré par la FIFA et qu’ils doivent le payer jusqu’à la fin de son contrat.
Par conséquent, la direction du club kabyle est sommée de payer le salaire du joueur pour les vingt (20) prochains mois, soit jusqu’à expiration de son contrat pour un montant global de 300 000 euros. À noter que le joueur touche 15 mille euros par mois.
La direction de la JS Kabylie n’a toujours pas communiqué quant à cette affaire. Mais ce qui en revanche sûr, c’est qu’elle a du pain sur la planche et le temps presse. La JS Kabylie, qui peut toujours introduire un recours, doit impérativement trouver une solution au plus vite si l’on tient à entamer la prochaine saison dans la sérénité. Arrivé durant le mercato hivernal dernier, Samir Smajlagic (26 ans) a été rarement utilisé par l’entraîneur Youcef Bouzidi. Il quitte ainsi le club en n’ayant rien apporté.
Des affaires de ce genre sont devenues légion dans notre football. Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, la direction du CS Constantine a été dans l’obligation de verser près de six milliards aussi dans le compte bancaire de l’entraineur tunisien El Yaakoubi. Ce dernier, recruté l’été dernier, n’avait, en tout et pour tout, dirigé qu’une seule séance d’entrainement des ‘’Sanafirs’’, avant qu’il ne soit contraint de quitter précipitamment le navire.
La décision prise à son encontre par la direction du CSC lui a valu cher, après que le technicien en question ait saisi la FIFA et obtenu gain de cause. Avant lui, un joueur soudanais surnommé ‘’El Ghorbal’’, s’était retrouvé avec un joli pactole de près de 5 milliards de centimes que la direction du MC Alger lui avait offert gracieusement.
Son affaire remonte à un peu plus de deux années, lorsqu’il a été recruté lors du mercato d’hiver, mais sans pour autant que la direction du club phare de la capitale ne parvienne à le qualifier, après avoir échoué à lui libérer une licence dédiée aux joueurs étrangers.
Et comme l’attaquant soudanais avait signé un contrat en bonne et due forme, il n’a pas hésité à saisir la commission spécialisée de la première instance footballistique qui lui a logiquement donné gain de cause. Il se trouve qu’en dépit de toutes ces affaires qui ont l’allure de scandales, les dirigeants auteurs de ces bévues n’ont jamais été inquiétés, en dépit du fait que tous ces milliards déboursés pour rien sont puisés de l’argent de l’Etat.
