Des clubs de la division Inter-régions ont dénoncé mardi à Alger la politique de « deux poids, deux mesures » adoptée par les hautes instances du football national dans l’application du nouveau système pyramidal de compétition, adopté en raison de la pandémie de COVID-19, « sans toucher les paliers inférieurs ».
« Nous vivons une situation exceptionnelle en raison du coronavirus et nous sommes parfaitement conscients que cette crise sanitaire n’est pas sans conséquences sur le monde du sport.
Seulement, malgré la complexité de la tâche, les hautes instances du football national ont plus ou moins réussi à trouver le moyen de satisfaire les clubs de l’élite, et ce que nous réclamons aujourd’hui, c’est de bénéficier du même privilège », a expliqué en conférence de presse Mohamed Amine Sahli, le président du DRB Baraki, qui a été mandaté par les autres clubs « plaignants », pour parler en leur nom.
Selon la même source, « le Bureau fédéral n’a pas été équitable dans la prise de certaines décisions, notamment, en ce qui concerne l’accession et la relégation, car s’il a trouvé le moyen de satisfaire les clubs de l’élite, cela n’a pas été du tout le cas en ce qui nous concerne, puisque cette mesure n’a pas été appliquée.
Or, les choses étaient claires dès le départ : pas de relégation dans la conjoncture actuelle », a-t-il poursuivi.
Une décision d’autant plus difficile à accepter pour certains clubs, comme le DRB Baraki, qui étaient toujours en course pour l’accession à quatre journées de la fin de la saison écoulée avant l’interruption du championnat pour cause de COVID-19.
Outre le système de compétition, Sahli a évoqué « d’autres injustices » qui, selon lui, ont « profondément affecté » les clubs sociétaires de la division Inter-régions, notamment le fait qu' »on se soit immiscés dans leurs statuts », sans oublier que « certaines formations, comme le CRB Hennaya (Gr. Centre-Ouest) et le l’ARB Ghriss (Gr. Ouest) se sont vu défalquer un point pour un problème relatif à la catégorie U14, alors que certaines Ligues, comme celle de Blida, ne disposent même pas de cette catégorie d’âge ».
Toujours selon Sahli, les clubs de l’Inter-régions qui se sont sentis « lésés » par toutes ces « injustices », ont passé les trois derniers mois à courir dans tous les sens pour essayer de recouvrir leurs droits, mais sans succès. « Nous avons sollicité la Ligue Inter-régions, puis la Ligue de football professionnel et la Fédération algérienne de football avant d’essayer de toucher le ministère de la Jeunesse et des Sports, en vain », a-t-il regretté.
Ainsi, et las de buter sans cesse sur des « portes fermées », les clubs en question ont décidé de se réunir en groupe et de « solliciter l’intervention des plus hautes autorités, dont celle du président de la République », qu’ils voient comme « l’ultime recours » à la résolution de leur problème.