A présent que l’équipe nationale a décroché son billet pour le match barrage qualificatif pour la Coupe du monde 2022, après avoir joué avec le feu, il faudra tirer les enseignements qui s’imposent pour maintenir le rêve d’aller à Doha.
Jeudi dernier, jour pour jour, la sélection algérienne a bouclé trois ans sans concéder la moindre défaite. Sa dernière défaite remontant au 18 novembre 2018, la seule d’ailleurs des Verts sous la houlette de Djamel Belmadi qui a pris les rênes technique en août de la même année.
Cet unique échec était survenu à Cotonou contre la sélection du Bénin dans le cadre des éliminatoires de la CAN-2019 sur le score d’un but à zéro.
Ce match a été le tournant de l’équipe nationale version Belmadi, puisque ce dernier a décidé depuis d’opérer une véritable révolution sur son effectif.
Un remue-ménage qui a donné ses fruits, comme l’atteste le trophée africain décroché quelques mois après en Egypte. Mais à moins de deux mois de la prochaine CAN au Cameroun au cours de laquelle la bande à Belmadi sera dans l’obligation de défendre son titre continental, il appartient au sélectionneur national de revoir désormais ses cartes à nouveau.
En effet, la rencontre face au Burkina Faso mardi passé donne déjà matière à réfléchir. Elle sonne comme un avertissement aux coéquipiers de Belaïli qui savent d’ores et déjà à quoi ils devront s’attendre, d’abord au Cameroun, et ensuite lors de la double confrontation comptant pour les barrages en mars prochain. Il faudra prévoir dès maintenant de faire face à la même bataille livrée par les Burkinabés.
Cet adversaire a usé de tous les artifices pour déstabiliser les Verts. Outre une guerre psychologique, le Burkina Faso a fait preuve d’une grosse agressivité que l’arbitre n’a pas jugé utile de réprimer.
De plus, il faut reconnaître que la pelouse n’était pas facile à jouer. Détrempée, elle a poussé les joueurs à déployer des efforts pour trouver leur équilibre, jugé des trajectoires de balles ou encore pour aller à fond dans les duels pour gagner des ballons. Certes, on pourrait nous rétorquer que cette pelouse a également gêné l’adversaire, mais quand on défend, on est beaucoup plus servi par ce genre de conditions de jeu.
Des réglages s’imposent
Et même si on cherche à trouver des subterfuges pour justifier la petite prestation des Verts contre les Etalons, il faut reconnaître que ce match a montré des lacunes dans tous les secteurs. Des lacunes qu’il faudra corriger avant les prochaines échéances, et surtout le match barrage, décisif pour la qualification à la Coupe du monde.
En défense, il est temps de trouver une solution pour la fébrilité de la charnière centrale. Mandi et Benlamri ont commis des erreurs de coordination dans leurs mouvements et placements. Mandi traverse une mauvaise passe dans son club espagnol de Villareal, lui qui n’est même plus convoqué par Unai Emri, alors que Benlamri paye le prix de la faiblesse du championnat dans lequel il évolue.
Le staff national devrait trouver d’autres combinaisons pour constituer cette paire. Dans la zone de la récupération, il faudrait, selon les spécialistes, apporter un réglage au placement de la paire Zerrouki – Bennacer.
Apparemment, les deux joueurs ne peuvent pas évoluer ensemble, à moins d’aligner le premier nommé comme sentinelle et donner plus de liberté en situation d’attaque au joueur du Milan AC. En attaque, Bounedjah continue de trop s’éparpiller en rouspétant auprès de l’arbitre, ce qui l’expose aux menaces de cartons. Il n’a plus la verve du buteur, du finisseur.
De plus, il ne travaille pas entre les deux défenseurs axiaux adverses, ce qui ne permet pas d’ouvrir des espaces dans la zone de vérité. La faute est au championnat dans lequel il évolue et qui ne lui offre pas l’occasion de progresser et de gagner en métier. Belmadi est prévenu…
